Ca raconte quoi ?
Nous sommes invités dans le confessionnal de Secret Story où l’on découvre des récits pleins d’émotions, de pathos et de « j’suis pas venue ici pour souffrir ok ?« . Via son pitch de base, cette mini-série appelle surtout le spectateur à pardonner ses erreurs et à aller de l’avant. A travers une caméra abandonnée dans une maison, dans une cellule de prison ou même dans un vaisseau spatial, on se retrouve à écouter les problèmes et autres crises existentielles d’être plus ou moins humain.

Ca braille, ça chiale, mais c’est assez beau et émouvant parfois –oui, pas toujours. Ici passé, présent et futur coexistent et bien que les destins de chacun soient différents et distants dans l’espace et le temps, ils se lient dans le tragique. Seuls, face à la mer, ils auraient dû grandir. Mais face contre terre, certains ont dû mourir. En tête-à-tête avec soi-même, les protagonistes s’expriment et se livrent à cœur ouvert sur un instant T de leur existence, assurément le plus traumatique –du voyeurisme quoi.

Notre humble avis
Bon, le pitch de cette série est intéressant. Le casting est également plutôt convaincant, mais il y a quelque chose dans le déroulé de certains épisodes qui pêche. Quelque chose qui fait que par moments on n’y croit pas à leurs épisodes de Vis Ma Vie.
Alors oui, pour faire leur drama queen durant une demi-heure y’a du monde, mais pour expliquer pourquoi on a des fins ouvertes ou des épisodes incompréhensibles, là tout de suite y’a plus personne. C’est un peu le bordel en fait, je n’ai pas saisi le propos de toutes les séquences. J’en suis désolé, mais parfois ce n’est pas convaincant DU TOUT. Ou alors je suis juste insensible à leurs problèmes, et donc sans cœur –ça se tient.

Plus sérieusement, bien que les épisodes soient assez courts, certains auraient pu se conclure en capsule de cinq minutes au lieu de vingt. Au casting, on retrouve le mythique Morgan Freeman qui a lui seul peut vendre n’importe quel concept aux producteurs –la preuve encore une fois ici. Ce n’est pas pour rien qu’il est la tête d’affiche –aux côtés d’Anthony Mackie et d’Anne Hathaway. Mention spéciale à la bande originale très « salle d’attente du purgatoire« . A écouter pour se détendre, lire, s’émerveiller ou dormir –meilleure que l’ASMR, c’est sûr. Enfin, le traitement de la technologie (toujours présente de diverses manières) donne probablement à réfléchir sur notre rapport avec celle-ci.

Vous l’avez compris, je trouve la série très inégale. L’indépendance de chaque épisode ne facilite évidemment pas l’attachement aux personnages. Sauf pour Anne Hathaway, mais ça c’est parce que c’est elle. Le jeu des acteurs est globalement correct, mais certains sont (beaucoup) plus crédibles que d’autres, impactant indirectement la tension dramatique des récits.
EN DEUX MOTS
La série se laisse regarder, ne serait-ce que pour la bande originale sympatoche, la philo de comptoir et le duo Morgan Freeman / Anne Hathaway !
3