JUNGLE CRUISE : voyage au cœur de l’Amazonie (ou à Disneyland)

ÇA raconte quoi ?

Lily Houghton est une jeune doctoresse en botanique. Le problème, c’est que nous nous sommes en 1916, et les femmes sont évidemment saquées des grandes institutions. Difficile de se faire une place dans ce milieu, elle utilise donc son frère pour présenter ses projets de recherche. Et notamment celui d’explorer la jungle amazonienne à la recherche d’un remède miraculeux. Elle est effectivement sur une piste assez prometteuse. Un arbre séculaire possédant d’incroyables pouvoirs de guérison, capable de soigner toutes maladies sur Terre. Quid, Macron s’est-il penché sur la question pour le covid ?

Après avoir récupéré (ou plutôt volé) une ancienne relique du peuple autochtone d’Amazonie, notre héroïne a tous les éléments en sa possession pour retrouver cet arbre. Elle part donc à l’aventure au fin fond de la Jungle amazonienne en compagnie de son frère. Il ne manque plus qu’un compétent skippeur pour former l’équipe parfaite. Ca tombe bien, il y a le catcheur Dwayne Johnson qui traîne par là. Nos trois compères se lancent donc sur les eaux dangereuses et impétueuses du fleuve. Accessoirement poursuivis par des boas constrictor, des jaguars et un petit comandant allemand bien cliché.

Notre humble avis

Si vous n’avez visité que Disneyland Paris, vous ne connaissez sûrement pas l’attraction Jungle Cruise. Pourtant, elle est bien célèbre à l’international. Une bien belle croisière dans la jungle (en plastique) au milieu d’animaux « sauvages ». Eh bien sachez que Disney a eu la fabuleuse idée d’adapter tout ça sur le grand écran !

Là, vous vous dites que ça part sur de très mauvaises bases. Pourtant, Jungle Cruise (le film) est une bonne surprise. Enfin, en partant du principe que ça semblait être un gros navet sur le papier. Le film est en réalité un bon petit divertissement, accessible à tous. Il devrait charmer les familles, les vieux, les jeunes, les moins jeunes, les enfants.. bon, peut-être un peu moins les cinéphiles, c’est vrai. On se parle quand même du réalisateur de Goal II derrière la caméra.. Ne vous attendez pas à une mise en scène révolutionnaire.. Ne vous attendez pas à une mise en scène tout court d’ailleurs !

Jungle Cruise brille partiellement par son casting. Emily Blunt est (comme à chaque fois) assez exceptionnelle, malgré des personnages parfois sans relief –ce n’est pas le cas dans ce film. Elle est accompagnée d’un Dwayne Johnson plutôt efficace. Un duo qui fonctionne bien à l’écran, mais ce n’est pas le seul point positif du film. Visuellement, c’est propre. Que cela soit sur les décors du fleuve ou concernant les effets spéciaux. Toute la partie CGI est de très bonne facture, par l’aspect technique mais aussi par les idées. Les différents antagonistes concernés ont des designs très réussis.

Globalement, le scénario est assez prévisible, mais ce n’est pourtant pas si dérangeant. C’est bien rythmé, on ne s’ennuie pas après avoir passé l’introduction des personnages. Les scènes d’action sont un peu fouillis mais ça paaaasse. Le film intègre intelligemment des thématiques féministes, avec notamment un personnage principal fort et engagé. Le fameux running gag du pantalon est assez bien utilisé. Par contre, c’est écrit façon Disney, la cote du Happy Ending était donc à 1,05.

En deux mots

Un bon petit divertissement, à éviter si vous avez inscrit ‘cinéphile’ dans votre bio Instagram. Une note élevée pour Emily Blunt, on ne va pas se le cacher.