ÇA RACONTE QUOI ?
Une mémé fait une syncope lors de son millième anniversaire et se réveille quelques mois plus tard. C’est sa fille, avec qui elle ne s’entend pas très bien, qui la rejoint à son chevet pour la ramener chez elle, avec les siens.. Nan je déconne, elle va foutre la vieille à l’EHPAD -triste, mais vrai. Arrivée dans son nouvel établissement (qui est en fait un putain de manoir ultra classe), elle remarque que quelque chose cloche.. Le personnel soignant se comporte de manière beaucoup trop étrange.. Pendant la nuit, des petits chenapans s’amusent même à faire voler ses objets de décoration contre les murs..

Comme si cela ne suffisait pas, les morts s’enchainent au sein de cet EHPAD. Ce n’est pas tant anormal que ça, vu le lieu où elle séjourne. Mais il se trouve que les morts sont assez suspectes, assez pour éveiller la curiosité d’une octogénaire. Elle fait notamment la « connaissance » de trois résidents toujours fourrés ensemble à faire les 400 coups, ces derniers semblent assez perchés et pour cause : ils cachent un terrible secret…*musique de suspense*

NOTRE HUMBLE AVIS
Certains choix de direction sont vraiment très intéressants dans ce film. Le concept de fontaine de jouvence est déjà vu et revu, c’est vrai, mais il est habilement réutilisé pour servir le récit. On retiendra également l’originalité du grand méchant, qui rappelle métaphoriquement la toute-puissance de la nature, ou encore le cycle de la vie et de la mort. Bref, le vieillissement qu’il ne faut briser sous aucun prétexte, sous peine de lourdes conséquences et de joie de courte durée. Peut-être un écho aux plaisirs éphémères que l’on aime s’accorder mais qui sont parfois bien trop couteux, avec par exemple ici une vie humaine prise pour un jour de jeunesse –profond hein ?

Autre principale qualité du film, sa partie technique et l’atmosphère qui en découle. La direction artistique est vraiment pertinente, la photographie et la bande-son permettent aussi une immersion totale. La mise en scène, quant à elle, reste assez classique, cochant simplement les cases du genre qu’elle représente –mais sans grande folie. On finit par s’habituer à force –à tort ou à raison. La relation conflictuelle mère/fille ou la complicité grand-mère/petit-fils ancrent le récit dans le réel, tout en véhiculant un message intelligible : « Ne laissez pas vos vieux pourrir entre quatre murs, ils peuvent vous apprendre des tas de choses« . Bande d’ingrats.

A l’inverse, la relation entre les trois antagonistes reste moins convaincante, et ce probablement parce qu’elle est peu développée. On ne sait pas quand, ni comment, ni pourquoi ils se sont alliés tous les trois. S’ils étaient copains avant, si c’était par nécessité, ou bien encore par peur (comme celle de voir leurs actes de sorcellerie dénoncées) qu’ils ont décidé de faire équipe –mystère et boule de gomme. Effectivement, c’est plus pratique de porter un cadavre à plusieurs, ceci explique peut-être cela. Le défaut notable du film est la facilité scénaristique utilisée pour faire avancer le récit. On pense évidemment à la scène qui se déroule dans le restaurant, où vont se réunir mémé et son petit-fils pour le coup de la photo avec les méchants dessus.. Un petit peu beaucoup facile, mais on pardonne parce que le film ne dure qu’1h20… Nan je déconne, ils ont gâché beaucoup trop de minutes de film à tenter de capter des émotions de la grand-mère, alors qu’ils auraient pu s’en servir pour (à tout hasard) travailler la relation des méchants ou encore creuser sur le conflit mère-fille.
EN DEUX MOTS
Le meilleur des quatre.. c’est vous dire !
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