CRITIQUE | FILM

MANY SAINTS OF NEWARK : dans l’ombre des Soprano

Tout fan de la mythique et cultissime série l'attendait, moi le premier. Mais ce préquel de la famille Soprano répond-il aux attentes ?

ÇA RACONTE QUOI ?

Le film retrace l’histoire de Dickie Moltisanti, criminel mafieux sévissant dans les années 60 avec sa bande. C’est également les plus jeunes années du fameux Anthony Soprano, personnage principal de la série du même nom. On le voit grandir et s’épanouir dans un milieu conflictuel entre une mère parano, un père absent (sinon sévère), un oncle très susceptible ou manipulateur et sa sœur prise dans les mouvements hippies.

Heureusement pour lui, il peut compter sur son oncle de coeur Dickie Moltisanti pour l’épauler et lui faire passer de bons moments de complicité. L’histoire se passant dans les sixties, on verra évoluer les affaires du surnommé Dickie avec en fond la lutte émancipatrice des afro-américains. Alors que l’emprise de la mafia italienne n’a jamais été aussi criante, voilà qu’un ex-employé de Dickie décide de s’affirmer en montant son propre clan pour s’emparer de certains territoires dominés par les cinq grandes familles italiennes.

NOTRE HUMBLE AVIS

Le film fait plutôt bien le café ! Si l’on pouvait s’inquiéter (plus ou moins à juste titre) du retour du grand showrunner David Chase, il faut croire que ces doutes étaient infondés.

A 76 balais, David Chase n’a rien perdu de sa puissance créatrice en nous dépeignant ici un pan, pas forcément nécessaire, mais toujours plaisant de la vie du mafieux le plus célèbre des séries télés. La réalisation d‘Alan Taylor colle plutôt bien avec l’univers et ne manquera pas de rappeler certains plans de la série. En même temps, avec le père de la série à ses côtés, il n’avait pas intérêt à se louper ! Concernant la bande originale, elle est pratiquement inexistante, ce qui ajoute à la nostalgie de la série qui n’en comptait (presque) pas. Légère déception quant à la photographie, bien trop lisse à mon goût, dénaturant encore un peu plus l’œuvre originale – satané progrès technologique.

Si durant la première heure, on pouvait s’inquiéter de ne pas voir débarquer Gandolfini fils, l’ellipse narrative avec le passage en case prison de son père Johnny Soprano permet habilement de faire la transition vers les années lycée du jeune Tony. Les prestations des acteurs, tous autant qu’ils sont, sont globalement convaincantes. Si la prestation de Michael Gandolfini reste assez bonne, celle d’Alessandro Nivola en Dickie et de Jon Bernthal en Johnny Soprano sont excellentes de justesse. Les petites mimiques, les petites gestuelles qui ancrent ces personnages dans la réalité sont à saluer.

Mention honorable pour Ray Liotta, qui campe deux personnages différents dans un même film ici. Ah et aussi pour Michael Imperioli en narrateur –un peu de fan-service.

EN DEUX MOTS

Bien que clairement dans l’ombre de la série, le film est regardable (fan ou non). Et le fameux générique à la fin, les frissons..

2,5

Note : 2.5 sur 5.

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