CRITIQUE | SERIE

FOUNDATION : Asimov avait-il prévu un tel succès ?

La série de SF la plus attendue de ces dernières années vient de finir sa première saison. Alors qu'une seconde est déjà en route, voici notre avis à chaud !

ÇA RACONTE QUOI ?

Dans les années 12 000 et des poussières en plein Empire Galactique, Hari Seldon, un brillant mathématicien statisticien, fait part à l’Empereur Cléon de ses inquiétudes quant à l’avenir de l’Humanité. Alliant mathématiques et sciences sociales (ici Histoire, psychologie et fouloscopie), il crée une science nouvelle : la psychohistoire. Une épreuve de plus au baccalauréat, j’imagine..

Grâce à cette dernière, qui lui permet de prédire le mouvement de masses d’individus à des instants T, il prévoit à l’Empire (et à l’Humanité tout entière) des âges sombres. Autant vous dire que « Kuzco » l’empereur mégalo n’est pas du tout content de ce qu’il entend. Le scénario retrace à travers le temps plusieurs de ces instants qui mènent petit à petit aux évènements théorisés par Hari Seldon. Des luttes intestines, des conflits planétaires, des individus aux parcours singuliers, il y en a des choses à suivre !

NOTRE HUMBLE AVIS

Avant toute chose, respect à toutes celles et ceux qui ont émis l’idée d’une adaptation de ce projet. Ca n’a pas dû être de tout repos ! Adapter une œuvre de cette ampleur, scénaristiquement aussi riche, c’était loin d’être facile. Tellement de choses à dire en si peu de temps ! Si le fil rouge est le même que dans les livres, à savoir nous dépeindre la chute de l’Empire, les actions et les dires des personnages peuvent diverger. Cela n’empêche pas à l’histoire d’être captivante à suivre.

Le développement des personnages incarnant l’empereur Cléon est très intéressant. L’égomaniaque impénétrable qui se brise peu à peu, laissant apparaître des failles qui iront jusqu’à une prise de conscience. Certes, un facteur génétique intervient, mais cela agit comme la part humaine enfouie de l’empereur originel. Dans cette série, chaque prestation d’acting est saisissante. Mention spéciale au Frère du Jour incarné par Lee Pace, et notamment lors de son petit échange avec Azura dans l’épisode final. Autre personnage complexe, Demerzel, la servante robotique de l’empereur. La dualité qui l’habite est assez profonde et invite à la réflexion quant à la définition de ce qu’est un être humain. Bien qu’ayant une seule et même expression faciale (peu importe la situation), c’est dans le choix de ses mots et de leurs intonations qu’on parvient à capter ses émotions, son ressenti.

Les actrices principales tiennent bien leurs rôles, portant avec elles des intrigues importantes au récit principal. Désespéré de ne pas avoir plus de Hari Seldon après le premier épisode, je me réjouis de le revoir intervenir à la moindre minute. Cela apporte, en plus d’une prestation convaincante du bon Jarred Harris, une sorte de lien avec le matériau (livre) originel. Comme si Hari était Asimov, guidant les showrunners à l’instar du personnage guidant les peuples. Visuellement, les décors, les effets spéciaux et la photographie sont de bonne facture. On est tout simplement emporté par le grandiose des environnements, toujours plus dépaysant les uns que les autres. Les travaux sur les détails technologiques sont également bien expliqués, évitant les Deux ex-machina rébarbatifs. Petit bémol quant aux retrouvailles entre Salvor Hardin et sa mère Gaal Dornick, un peu tirées par les cheveux.

EN DEUX MOTS

Amateurs de science-fiction ou d’histoires complexes à la Games of Thrones, vous pouvez y aller. And read the book !

3,5

Note : 3.5 sur 5.

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