CRITIQUE | FILM

NINE DAYS : qu’est-ce que la vie ?

Quand Edson Oda s'essaye à la science-fiction avec un tel casting, vous pouvez être sûr d'y trouver votre compte. Voilà une belle proposition cinématographique, singulière et audacieuse !

ÇA RACONTE QUOI ?

Plusieurs personnes, provenant de divers milieux, se retrouvent dans une grande maison paumée au milieu d’une île. Sans qu’ils ne sachent trop pourquoi (du moins au départ), ils se retrouvent à subir des interrogatoires où leur sont posées des questions assez originales.. Le but semble d’avoir leur avis sur des dilemmes moraux, de savoir comment ils réagiraient face à telle ou telle situation.

Les entités présentes les observent ainsi évoluer dans ce lieu qui semble irréel, tout en tirant des conclusions de leurs réponses, à l’instar d’un suivi psychologique. Un à un, ils se découvrent et se perdent dans des questionnements et crises d’existentialisme aigües à faire pâlir d’envie (ou de frayeur) les plus grands psychothérapeutes. Pour chacun d’eux, c’est un voyage initiatique avant ce qui semble être le grand plongeon.

NOTRE HUMBLE AVIS

Nine Days d’Edson Oda est une véritable et sincère ode à l’Humanité, à la beauté cruelle de sa condition. De quoi intéresser n’importe qui, il suffit juste de s’y pencher pendant 2h et 4min.

A travers les multiples personnages qui défilent tour à tour et leur complexité individuelle, leurs doutes et leurs questionnements, on dépeint ici le fameux être bipède composé d’un tas de chair et de quelques dents. Que de poésie dans ces dialogues, dans ces gestes, dans ces regards. Les entités à forme humaine présentes semblent n’être ni plus ni moins que des juges divins, sinon Dieu lui-même qui aurait séparé des bribes de son esprit pour donner vie à ces bourreaux aux grands cœurs et à l’aura noble. Ils semblent eux-mêmes en conflit ou en proie à quelques légers doutes vis-à-vis de leur mission, ce qui laisse supposer que le Créateur serait lui-même plein d’hésitations. Ne sachant pas si ce qu’il fait est profondément juste ou non.

Comme souvent, les personnes les plus intelligentes doutent d’eux-mêmes, ou du moins de leurs choix. On aurait ici la raison pour laquelle Dieu laisse passer certaines horreurs sur Terre, comme s’il se disait : « En quoi suis-je plus légitime pour choisir le déroulé de leurs existences ? » Dans ce long-métrage, Dieu célèbre la beauté de la condition humaine qui, malgré ses très nombreux défauts et l’horreur dont il est capable, demeure beau dans ces moments de doute, de sensibilité et de flottement. Au niveau technique, tout est parfait dans ce film, et les voluptueuses et mélancoliques mélodies accompagnent parfaitement certains instants. C’est somptueux, surtout quand les visuels marquent la rétine -vues sur la mer ou le ciel. On se laisse entraîner lentement dans les tonalités basses d’une œuvre qui invite chacun à faire les choix qui lui correspondent vraiment, à écouter la voix au fond de soi.

EN DEUX MOTS

Un joli film qui invite à la réflexion introspective, accompagné d’une belle réalisation et d’une bande originale puissante

3

Note : 3 sur 5.

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