CRITIQUE | FILM

NOTRE-DAME BRULE : on va plutôt attendre le documentaire

Jean-Jacques Annaud revient avec un docum... long-métrage traitant de ce dramatique événement du 15 avril 2019. Quand les flammes tentent de réduire en cendres la Cathédrale mythique de Paris.

ÇA RACONTE QUOI ?

Le long-métrage de Jean-Jacques Annaud reconstitue heure par heure l’invraisemblable réalité des évènements du 15 avril 2019, lorsque la Cathédrale subissait le plus important sinistre de son histoire. Tout le monde s’en souvient, un incendie s’est déclaré dans l’un des monuments les plus visités au monde et la Terre s’est arrêtée de tourner.

Ce long-métrage raconte comment des femmes et des hommes vont mettre leurs vies en péril dans un sauvetage rocambolesque et héroïque pour protéger l’un des symboles de Paris, et plus généralement de la France. De quoi sécher les larmes de Stéphane Bern, mais aussi et surtout, l’occasion d’avoir des images impressionnantes dans ce décor enflammé de la Cathédrale.

NOTRE HUMBLE AVIS

Est-ce un documentaire ? Une véritable fiction ? Un docu-fiction ? Un live Tiktok ? Tant de questions sans réponses, et ce n’est pas une bonne chose. Dès les premières minutes, le film installe une ambiance pesante, pas dans l’intrigue, mais bien dans la salle de cinéma. Le récit raconte de manière assez fidèle les événements, et c’est tout simplement très chiant. Le réalisateur tente cependant d’apporter un socle scénaristique aux faits, mais cela manque cruellement de consistance et/ou d’ambition.. On a constamment l’impression d’assister à un véritable téléfilm du fin fond de la TNT pendant cette première heure. On y voit des personnages assez mal écrits, très terre à terre certes, mais tellement inintéressants. C’est presque risible quand le réalisateur tente d’y associer des symboles un peu cucul la praline et certaines séquences sont proches du ridicule –la petite fille qui s’échappe des bras de sa mère..

C’est déjà un peu mieux du côté de la réalisation, même si la multitude de plans en drone fait plus penser à un reportage de Stéphane Bern qu’à un long-métrage de Jean-Jacques Annaud. En revanche, certaines prouesses techniques sont assez bienvenues. La plupart des scènes de feu sont impressionnantes, on ressent à la fois le danger et la tension, comme si on était sur place face à un monstre de flammes. En cela, le film dispose d’une bonne dernière demi-heure, rafraîchissante même si on dépasse les 1 200° Celsius sous le clocher. En réalité, Jean-Jacques Annaud veut rendre hommage à ce magnifique monument à travers Notre-Dame Brûle, mais il se perd entre références symboliques et parfois propos politiques, pour finalement complétement délaisser la narration. On alterne entre les points de vue de beaucoup trop de personnages, tout cela va forcément édulcorer le récit et ne lui donner aucune couleur, aucune fondation, aucun point de repère pour le spectateur.

Les exploits techniques rattrapent donc le projet, mais est-ce que cela valait le coup d’en faire un long-métrage ? Comme une impression d’assister à un projet ‘batard‘ qui n’arrive jamais à investir pleinement le spectateur..

EN DEUX MOTS

Notre-Dame Brûle est un film hybride, entre la narration d’un téléfilm de TFX et les images documentaires de France 5. Est-ce une bonne chose ? Pas spécialement. 

2

Note : 2 sur 5.

Abonne toi au site !

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

%d blogueurs aiment cette page :