ÇA RACONTE QUOI ?
Will Sharp, un vétéran de la Marine, a besoin d’argent pour couvrir les frais médicaux de sa femme. Après avoir essuyé pas mal de refus, il fait appel à la seule personne (in)digne de confiance, son frère adoptif Danny. Ce dernier est un criminel aguerri, et pour l’aider, il lui propose de se la jouer à l’ancienne : un grand braquage de banque à Los Angeles -vibe années 2000′. A la clé, une petite enveloppe de 32 millions de dollars, et Danny sait pertinemment que Will est prêt à tout pour sauver sa femme atteinte d’un cancer..

Mais quand leur affaire prend un tournant spectaculairement désastreux, les deux frères n’ont pas d’autres choix que de détourner une ambulance avec à son bord un flic grièvement blessé et l’ambulancière Cam Thompson. C’est le début d’une incroyable course–poursuite à 5 étoiles dans GTA. Les deux criminels vont devoir échapper aux forces de l’ordre surmotivées postées aux 4 coins de la ville et tenter de garder leurs otages en vie, tout en exécutant l’évasion la plus spectaculaire de la décennie –oui, il y aura aussi des explosions.

NOTRE HUMBLE AVIS
Il ne manque plus qu’un petit titre de Dr Dre pour avoir une bonne ambiance des années 2000′. Ambulance est un concentré d’action et de gros moteurs automobiles comme on n’en fait plus, mais si on n’en fait plus, ce n’est pas pour rien..
Impossible de s’ennuyer devant Ambulance, mais tout à fait possible de souffler d’exaspération à de multiples moments. Après l’introduction sympathique (mais un peu clichée), le film démarre en première sur une course-poursuite impétueuse, et comme ils aiment le répéter : « on ne s’arrête pas ». Si l’action est bien présente durant l’intégralité du long-métrage, les qualités de mise en scène du réalisateur sont également là pour l’accompagner. La mise en scène de Michael Bay est à couper le souffle ou à arrêter le cœur. On enchaîne les plans au drone donnant le tournis dans un Los Angeles aux routes plus que jamais étroites, tant le nombre de véhicules policiers s’est multiplié. Devant nous, des milliers de kilomètres à parcourir au-dessus des limites de vitesse, et à l’intérieur, une étroite cabine où gît un policier à moitié mort et trois personnages au taux d’adrénaline bien élevé. Tout est là pour maintenir la tension dans ce road-movie sur la rocade de L.A, et certaines idées fonctionnent parfaitement. Mais il y a un hic..

Qu’est-ce que c’est nais. On le sait, Michael Bay adore les histoires bien clichées où l’action est maître, il veut que ça explose à l’issue de n’importe quelle situation. Ne cherchez pas plus loin, il y aura forcément un grand boum à la fin. Pour Ambulance, on subit également un matraquage du ressort comique, parfois cela fonctionne et apporte une couleur intéressante au personnage, parfois cela annihile toute la tension de la scène bêtement. Plusieurs idées un peu ringardes brident aussi toutes les séquences émotions : a-t-on déjà vu plus débile que les deux scènes en visio.. Certaines situations sont parfois nanardesques, et on sent que Michael Bay en joue tout du long. On remarque quelques instants d’autodérision sur ce sujet, mais ça ne suffit pas. Surtout quand on a un final aussi ringard que celui de Ambulance -qui, pour le coup, se prend au sérieux.
EN DEUX MOTS
Ambulance est un long-métrage difficile à juger. C’est un résultat en demi-teinte, avec d’un côté la vraie satisfaction d’avoir visionné un film d’action spectaculaire et bien mis en scène, et de l’autre, d’être très si proche d’un nanar des années 2000.
2,5
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