ÇA RACONTE QUOI ?
La nouvelle comédie d’aventure des studios Dreamworks s’inspire ni plus, ni moins d’une série de livres pour enfants du même nom. Dans ces ouvrages très populaires et appréciés au pays des hamburgers et du baseball, nous sommes amenés à suivre les aventures, toujours bien barrées, d’une bande d’animaux loufoques et sans limite. Ces derniers sont en réalité de redoutables criminels de haut vol bien connus des services de police.

Bref, un véritable gang de truands sur le point de commettre leur méfait le plus éclatant -des livres pour enfants, ah bon.. Mais après des années d’incalculables méfaits, ceux qui sont devenus sans conteste les malfrats les plus recherchés du monde, finissent par se faire arrêter. Mr Loup conclut alors un marché afin de s’éviter ainsi qu’à ses compères, bien des années en prison : les Bad Guys vont devenir de vrais gentils !

NOTRE HUMBLE AVIS
DreamWorks frappe fort avec un film d’animation tordant, bien à l’opposé des recettes bien connues des studios Disney ou Pixar de ces derniers temps.
Les Bad Guys est un film d’animation américain à l’humour américain, on y trouvera beaucoup d’autodérision et d’antiaméricanisme. On n’en demandait pas plus au pays des Simpsons, de Family Guy ou de South Park, mais quelle (agréable) surprise de voir que ce long-métrage est dirigé par un frenchy. Le dénommé Pierre Perifel n’est d’ailleurs pas à son premier coup d’essai, il a par exemple réalisé le superbe court-métrage Bilby. Les Bad Guys, quant à lui, est un mélange étrange (mais intéressant) de Zootopia et du déjanté film American Motion Picture sorti l’an dernier. On peut le dire, Les Bad Guys est globalement une belle réussite. Il ne tombe quasiment jamais dans les gros travers du genre et offre une belle expérience de cinéma aux petits, comme aux grands. Il n’est pas parfait, il n’est pas révolutionnaire, mais c’est également très difficile de lui faire de grands reproches.

L’animation des bestiaux et des décors est de très bonne qualité, avec un réel savoir-faire qui transpire la générosité. Le film est assez riche visuellement, on sent que les réalisateurs ont pris du plaisir à créer cet univers, le développer, l’animer.. Bref, tout l’inverse du film L’Âge de glace : Les Aventures de Buck Wild. Les personnages sont complètement barrés et on adore les voir dérailler en mode Dumb et Dumber version cartoon. Les dialogues, parfois surréalistes, provoquent de l’affection pour cette bande d’animaux pas vraiment futés et totalement loufoques. Enfin, la musique est également une bonne surprise, elle s’accorde parfaitement avec l’atmosphère extravagante du film. Elle est bien accompagnée par un casting des voix (US) tout simplement parfait -Sam Rockwell et Craig Robinson, la collaboration dont on avait besoin.
EN DEUX MOTS
Un travail remarquable du réalisateur (français) Pierre Perifel, démontrant (encore une fois) tout le savoir-faire du bleu-blanc-rouge dans l’animation. Un film dont l’humour et le côté feel good satisfera à la fois les petits, comme les plus grands
3,5
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