ÇA RACONTE QUOI ?
Quatre ans après la destruction d’Isla Nublar, les dinosaures font désormais partie du quotidien de l’humanité entière. Un équilibre fragile va remettre en question la domination de l’espèce humaine maintenant qu’elle doit partager son espace avec les créatures les plus féroces que l’histoire ait jamais connues.

Pour ce dernier volet de la trilogie Jurassic World, nous retrouvons nos trois compères : Claire, Owen et bien sûr Maisie qu’ils ont recueillie à la fin de l’opus Fallen Kingdom. Mais ce n’est pas tout. Les fans de longue date de la franchise seront ravis de retrouver d’anciens personnages comme Allan Grant, Ellie Sattler ou encore le professeur Malcolm.

NOTRE HUMBLE AVIS
Encore un blockbuster qui se fait injustement taper dessus.. Après un premier volet divertissant, lorgnant gentiment vers le côté nostalgique du Jurassic Park, un deuxième beaucoup plus ambitieux au niveau du scénario et de la réalisation, la franchise revient une dernière fois pour clôturer sa trilogie débutée en 2015.
Ce troisième opus est dans la continuité de ses prédécesseurs, et l’acharnement des médias sur ce film est légèrement exagéré. Étonnant de voir des journalistes cinéma employer le mot «nul à chier» en ne tirant rien de bon du film, alors que malgré ses défauts, il en reste un divertissement plus que convenable. Nous pouvons regretter le départ de Juan Antonio Bayona, le réalisateur de Fallen Kingdom, qui après avoir lâché sa petite bombe au sein de cet univers, laisse sa place au réalisateur du premier film (la mise en scène spectaculaire au format cinemascope de Bayona nous manque un peu). Pour cette nouvelle aventure, Colin Trevorrow nous offre plein de belles surprises : plans aériens spectaculaires (le plan-séquence avec l’ouverture du parachute), séquences de tension efficaces (Claire poursuivie par un dinosaure aveugle dans une forêt embrumée) et plans d’ensemble bien composés où fusent effets spéciaux magnifiques. Le cinéaste présente un joli travail et remplit ses engagements à défaut de ne pas avoir pu réaliser le neuvième Star Wars.

Le Monde D’Après avait un potentiel assez phénoménal, une planète terre peuplée de dinosaures en totale liberté pouvait donner lieu à une histoire dantesque aux mille et une possibilités. C’est malheureusement là que le bât blesse. Après une exposition peu subtile en guise d’introduction, le réalisateur ne s’attarde pas assez sur la cohabitation humains/dinosaures. Celui-ci préférera une nouvelle intrigue assez surprenante, et ira même jusqu’à s’éloigner de la fin de Fallen Kingdom. Néanmoins, les séquences humains/dinosaures restent assez ingénieuses et Jurassic World 3 propose de nouvelles aventures. Une dévoilée lors de la bande-annonce, et une autre avec la réunification de la bande créée par Steven Spielberg. Grant, Sattler, et Malcolm sont de retour dans un film les mettant parfaitement en valeur et ne se contentant pas d’un petit caméo. Leur retour n’est jamais forcé et il ne s’agit en aucun cas de fan-service. D’ailleurs, celui-ci se fait rare et ne prend pas toute la place dans le récit –contrairement à ce que l’on peut lire dans certaines critiques. Mis à part les personnages et l’existence des dinosaures, rien ne le rattache aux films de la première trilogie. Même la musique de Michael Giacchino ne joue pas une seule fois le thème principal du Jurassic Park, il préfère nous offrir une nouvelle bande-originale puissante et dynamique par instants.

L’ensemble du long-métrage est plutôt bien rythmé, les séquences d’action sont très inventives et généreuses. Mention spéciale à la course-poursuite à moto qui est d’une intensité saisissante. Le tout se déroule très vite et reste visible, rendant la séquence assez furieuse en matière d’action. Colin Trevorrow s’autorise même le droit de ne pas mettre de musique dans cette scène, elle sera guidée par le cri des dinosaures et le son du véhicule (conduit par la classe intersidérale d’un Chris Pratt toujours en forme). De même pour Bryce Dallas Howard qui forme un parfait duo avec son acolyte de jeu, une évolution cohérente pour ces deux-là durant ces trois épisodes. Pour le reste, les visuels sont réussis, dommage que le format Cinémascope ne soit plus au rendez-vous pour rendre l’image plus spectaculaire, mais les plans aériens restent majestueux -notamment durant les séquences de nuit dans le nouveau sanctuaire. Toutefois, certains spectateurs pourraient se sentir désabusés par le scénario parfois redondant, notamment avec les quelques facilités scénaristiques concernant certains personnages.

Cette conclusion reste peu osée et pourrait naturellement décevoir (malgré le fait qu’elle soit satisfaisante). On n’aurait pas dit non à quelques retournements de situation ou en tout cas plus de prises de risques de la part du réalisateur Colin Trevorrow. Cela ne casse pas trois pattes à un T-Rex, mais ce long-métrage aura le mérite de bien conclure la trilogie qui reste cohérente dans l’ensemble et qui aura formé un joli cocktail explosif de personnages attachants, de dinosaures impressionnants et de passion. Tout cela guidé par des cinéastes aux jolies intentions.
EN DEUX MOTS
Une conclusion assez banale et peu osée, mais qui aura le mérite d’être satisfaisante. Malgré ses quelques défauts, ‘Jurassic World Dominion’ est un divertissement honnête et généreux.
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