CRITIQUE | FILM

SPIDERHEAD : le nouveau raté de Netflix

Après le vertigineux 'Top Gun Maverick', Joseph Kosinski redescend sur Terre avec SpiderHead, en ce moment disponible sur la plateforme Netflix.

ÇA RACONTE QUOI ?

Dans un futur proche, une prison nouvelle génération permet aux détenus de vivre en semi-liberté. Aucune porte n’est verrouillée, ils ont droit de se promener dans l’enceinte et de se préparer des bons burgers toute la journée. Mais cette liberté a un prix. En échange, ils doivent participer à une toute nouvelle série d’expérimentations du scientifique Steve Abnesti.

Ces détenus vont revivre leur passé sous l’effet de drogues altérant les émotions et administrées par ce directeur visionnaire. Certaines drogues influencent l’excitation, d’autres la parole, mais les plus dangereuses concernent l’angoisse.. Évidemment, rien ne va se passer comme prévu pour ce scientifique aux ambitions marginales.

NOTRE HUMBLE AVIS

Joseph Kosinski redescend sur terre sans parachute. Si tout le monde s’accorde à dire que Top Gun Maverick est une franche réussite, tout le monde va tout autant s’accorder à avouer que SpiderHead est très mauvais.

Chris Hemsworth avec Miles Teller. Je dis oui. Nouvelle production Netflix. Je dis non. C’est malheureusement toujours la même rengaine avec la plateforme svod américaine, elle arrive à édulcorer tout le travail des bons réalisateurs qui signent un contrat chez eux. Pour SpiderHead, Joseph Kosinski était sûrement plein de bonnes intentions, ce n’est pas le dernier cinéaste à innover. En plus, le scénario est sexy, donnant idée à un huis clos sous tension qui pouvait être intéressant à exploiter. Pourtant, c’est très vite la catastrophe de l’ennui sous nos yeux. Le long-métrage a d’abord beaucoup de mal à générer de l’empathie chez le spectateur. Il y a une réelle distance entre les détenus de cette prison qui sont censés être dangereux et ce qu’on nous montre à l’écran. Au-delà d’être totalement aseptisés, les personnages sont surtout inintéressants. Tout comme l’intrigue d’ailleurs, qui se développe de manière beaucoup trop brouillonne tout du long. On peine à traduire l’objectif de ce pseudo-scientifique durant toute la première partie du film, et c’est handicapant.

Si quelques scènes de tension nous permettent de ne pas tomber dans les bras de Morphée, c’est bien la seule chose positive que l’on peut mentionner du travail de Joseph Kosinski pour ce projet. L’effet huis clos est totalement bridé par une mise en scène qui fait plus penser aux couloirs de la préfecture qu’à une prison nouvelle génération -si c’était le but, c’était une mauvaise idée. Cela devient vite laborieux, que cela soit dans cette mise en scène répétitive ou dans le récit. Et on atteint le summum de l’ennui aux portes de l’histoire amoureuse complètement bidon qui nous est exposée. Le film manque son objectif de plusieurs mètres à côté, et ce n’est sûrement pas la prestation de Chris Hemsworth qui sauvera les meubles. Miles Teller tient un peu plus la baraque, mais pas assez pour donner la moyenne d’étoiles au long-métrage.

Au final, SpiderHead est un film que l’on peut qualifier de totalement neutre. Sans réel caractère, sans intrigue, sans grands personnages et surtout sans intérêt.

EN DEUX MOTS

En l’espace d’un mois, Joseph Kosinski réalise un parfait grand écart entre cette nouvelle production Netflix et ‘Top Gun Maverick’. L’un est un vertigineux film d’action, l’autre est un thriller ennuyeux au possible. 

2

Note : 2 sur 5.

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