CRITIQUE | FILM

PINOCCHIO : la marionnette en bois pourri

Le plus grand mythomane de sa génération est de retour sur nos écrans (les petits). Une nouvelle adaptation live-action de Disney, mais pourquoi faire ? Notre critique du film Pinocchio de Robert Zemeckis.

ÇA RACONTE QUOI ?

Dans un petit village, un marginal sculpteur sur bois nommé Geppetto vit avec son chat Figaro et Cléo, un poisson rouge. Il passe ses journées à créer des jouets qu’il ne semble pourtant pas vendre -il faut peut-être revoir le business model. Un soir, il décide de créer une marionnette qu’il baptise Pinocchio. Son souhait le plus cher est que cette marionnette devienne un vrai petit garçon.

Durant la nuit, son vœu est réalisé par une bonne fée nommée la Fée bleue, qui donne vie à la marionnette. Celle-ci propose à Pinocchio un marché : il ne deviendra un vrai petit garçon qu’à la condition qu’il se montre digne de l’être. Pour faire simple, Robert Zemeckis propose ici une basique adaptation de la plus connue des histoires Disney.

NOTRE HUMBLE AVIS

Le live-action pour Disney est l’équivalent du DLC pour les jeux-vidéos. Dans 90% des cas, ce n’est qu’une occasion pour se faire plus de fric. Encore une fois avec Pinocchio (2022), on se contente de reprendre la recette originale et de caster des acteurs connus. Pourtant, on pouvait s’attendre à un élan de fraîcheur avec Robert Zemeckis aux commandes du projet -surtout quand on y ajoute Tom Hanks en Geppeto. Force est de constater que le réalisateur a perdu le mojo depuis quelques années. Pinocchio (2022) mêle live-action et effets spéciaux bien corsés tout au long de ces deux heures de film, et on alterne entre du plutôt jolie et du carrément moche. Il faudra d’ailleurs être patient, car la première partie du long-métrage n’est franchement pas la plus réussie. Durant celle-ci, la mise en scène est douloureusement bordélique ou trop simpliste, mais en tout cas, jamais remarquable.

On est un peu plus emballé par la séquence sur l’Île Enchantée, où certains visuels relèvent clairement le niveau. On y retrouve des petites similarités avec Le Pole Express, et c’est plutôt appréciable. On serait tout de suite plus enthousiaste si tout le film ressemblait à cela. Mais très vite, l’histoire reprendre son train-train quotidien et Robert Zemeckis n’essaye pas vraiment de moderniser l’œuvre. En réalité, c’est complétement raté les seules fois où il le fait –mention (très) spéciale au Pinocchio qui se transforme en moteur hors-bord 4T 2.6. Toutes les séquences extérieures du film puent le renfermé des studios Disney. On n’est ni transporté par la musique, ni par la féerie de l’histoire qui est totalement aseptisée par cette version bien plus fade. En revanche, la conclusion diffère des autres films et propose une vision plus mature, ou en tout cas plus contemporaine. Pour résumer, cette nouvelle adaptation de Pinocchio reste décevante, mais on a encore de l’espoir avec la version de Guillermo Del Toro en fin d’année !

EN DEUX MOTS

Le DLC de Pinocchio vient de sortir, et c’est très décevant. Sans aucune saveur, cette nouvelle version de Robert Zemeckis vient simplement remasteriser l’œuvre originale, mais était-ce nécessaire ? One does not simply make a live-action film

2

Note : 2 sur 5.

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