ÇA RACONTE QUOI ?
L’une est une mère célibataire, l’autre est un homme marié. Tous deux décident de se rencontrer autour d’un premier verre, mais il n’y pas de place au doute, ils sont à la recherche d’une histoire sans prise de tête -aka un plan cul régulier. Au fil des rencontres, nous allons suivre leur idylle et l’évolution de cette dernière. Ils se promettent de ne jamais tomber amoureux et de n’éprouver aucun sentiment l’un vers l’autre, mais c’est plus facile à dire qu’à faire..

Plus le temps passe, et plus ils sont surpris par leur complicité. Simon, frileux au commencement de leur histoire, réclame de plus en plus d’investissement. Quant à Charlotte, elle se prend également à ce petit jeu en affectionnant de plus en plus les moments passés ensemble. Mais à la recherche du plaisir sans concession, ils risquent tous d’eux d’être très vite rattrapés par leurs sentiments..

NOTRE HUMBLE AVIS
Peut-on trouver plus cliché qu’une romance française en plein Paris ? Points bonus : des appartements parisiens de 200m2 et un homme qui trompe sa femme (mais c’est mignon).
Le nouveau film d’Emmanuel Mouret semble pourtant bien faire l’unanimité chez les cinéphiles. Il est conseillé, recommandé, encensé par tous les spectateurs de la première heure. Mais est-ce que le commun des mortels est aussi admiratif ? En réalité, Chronique d’une Liaison Passagère est un long-métrage qui ne risque pas forcément de parler à tout le monde. On attribue (à tort) beaucoup de qualités à ce nouveau projet, le présentant comme un concentré de sensibilité, de pudeur amoureuse, de passion imperceptible.. Et pourtant, il n’y a rien de plus fade en ce moment au cinéma. Les personnages principaux incarnés par Vincent Macaigne et Sandrine Kiberlain sont attachants, mais ils sont également bien éloignés de notre monde réel. On baigne dans la représentation trop stéréotypée du Parisien piano dans le salon. Ces deux tourtereaux sont à la recherche du plaisir sans concession, en occultant bien évidemment tout le mal que Simon pourrait faire à sa propre famille en menant cette double vie, par exemple. Force est de constater qu’il y a bien trop d’obstacles pour se laisser charmer par ce récit..

Qui plus est quand on recherche l’émotion durant chaque séquence.. Car l’alchimie n’est jamais présente ici, il n’y a pas de liant qui permet aux personnages de former un tout dans cette romance. Les interactions sont insipides, mais elles ont le mérite d’être bien emballées dans des dialogues pompeux. Les petits sauts dans le temps entachent aussi l’appréciation globale du film, l’impression qu’ils ne font que se croiser et que leur relation évolue du tout au tout dans un laps de temps trop court. En revanche, la mise en scène est plus réussie, offrant du volume visuel aux différentes séquences et quelques plans marquants. Mais encore une fois, on enchaîne les clichés parisiens du 16ème avec des rencontres aux musées ou dans des rues toutes propres de la Capitale.. Chronique d’une Liaison Passagère va cependant surprendre avec son scénario, proposant une troisième partie assez inattendue. Elle plaira à certains en complexifiant le message, comme elle laissera sur le bas-côté les plus retissants au départ. Au final, le film se noie dans son propos et s’enferme dans une catégorie clichée du cinéma français. Une mise en images du fantasme des parisiens intramuros, parqués entre leur bibliothèque de salon et le piano à queue..
EN DEUX MOTS
Une romance qui n’excitera que la petite bourgeoisie parisienne. Rien de très romantique dans cette pseudo-liaison où les sentiments et les émotions semblent plus artificiels que passagers. Le fantasme des bourgeois Pianos à Queue dans le salon, avec cependant, une bonne mise en scène et des acteurs convaincants.
1,5
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Bon jour,
Pour ma part, j’ai adoré le film… alors suis-je un naïf ou simplement un « gars » de province ? 🙂
Max-Louis
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