CRITIQUE | FILM

DON’T WORRY DARLING : Alice au pays des mystères

Après 'Booksmart', Olivia Wilde sort son second long-métrage psychologique aux teintes colorées, semblables à celles de 'Midsommar'. Notre critique de 'Dont Worry Darling'.

ÇA RACONTE QUOI ?

Alice et Jack habitent à Victory, au sein d’une communauté implantée dans le désert californien, où tout semble parfaitement parfait. Cette ville utopique, sans la moindre fausse note ou la moindre brindille d’herbe en trop, est financée par la mystérieuse société pour laquelle Jack travaille. Et pendant que les hommes besognent pour ce projet secret, les femmes s’occupent de leur maison.

Mais avec l’arrivée de nouveaux habitants, certains mystères font surface dans cette étroite communauté des années 50. Alice, qui semblait se plaire en tant que femme au foyer, commence à se poser beaucoup de questions. Des questions qui ne plaisent pas vraiment aux hommes de la ville..

NOTRE HUMBLE AVIS

Si vous êtes fan de thriller psychologique, Don’t Worry Darling répondra (en partie) à vos attentes. Il offre tout un intérêt pour le mystère et l’aspect dérangeant que l’on peut retrouver dans certains autres classiques du genre. Le film se déroule, durant la quasi-totalité de ses scènes, en pleine journée et au même endroit, dans la ville utopique de Victory. De quoi forcément rappeler l’un des précédents longs-métrages de Florence Pugh : Midsommar. Parti pris esthétique bien présent, Olivia Wilde sublime cet univers inspiré des années 50 entre costumes colorés, voitures cabriolet, musique vintage.. Chacun des éléments répond à la constitution d’un univers « parfait » par un jeu de symétrie. L’association des personnages et de l’univers donne envie d’y croire. Seulement, si la désescalade psychologique était plus rapide, l’ancrage au récit serait plus intense. Le film peine à démarrer, et lorsque Alice « sombre dans la folie » ou voit des choses anormales, ces semi-révélations sont tout de suite rattrapées par l’idyllique vie désertique de Victory.

Le scénario en apparence complexe se révèle être plutôt simplet, et étouffé par la qualité visuelle de l’œuvre. Il en réduit instantanément la réaction de son spectateur, habitué aux récits psychologiques, qui dès le début peut tout à fait s’imaginer la finalité de l’intrigue, sans le moindre suspens. À l’écart des théories, le film s’insère dans une logique loin d’être surprenante. Alice cherche sommairement à s’échapper d’un désert sans fin. Bien heureusement, Florence Pugh illumine l’écran et continue son ascension, elle n’a plus rien à prouver -rien qu’à voir sa filmographie. Harry Styles, quant à lui, s’en sort plutôt bien. En tout cas, il reste assez convaincant durant la plupart de ses apparitions. Enfin, le reste du casting brille malgré le peu de minutes à l’écran. En résumé, Don’t Worry Darling pâtit de son scénario peu audacieux, mais charme le spectateur avec une mise en scène et un casting étincelants.

‘Don’t Worry Darling’ a tout pour dérouter son spectateur, mais si le scénario ne paraissait pas si évident, le dénouement serait bien plus surprenant. Fort heureusement, Florence Pugh illumine toujours l’écran, et c’est elle qui dose cet emprisonnement psychologique. 

3

Note : 3 sur 5.

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