SMILE : la surprise qui donne le smile

ÇA RACONTE QUOI ?

Après avoir été témoin d’un incident traumatisant impliquant l’une de ses patientes, la psychiatre Rose Cotter voit sa vite basculer. Sa patiente s’est suicidée devant ses yeux et lui a laissé un petit cadeau de départ : une malédiction. Depuis, toutes ses journées paisibles se transforment en véritable cauchemar du quotidien.

Depuis que la malédiction s’abat sur elle, une force mystérieuse la suit partout. Petit à petit, cette présence s’empare de la psychiatre. Rose Cotter va devoir se confronter à son passé pour tenter de survivre.. Et nous allons devoir affronter les différents jumpscares du film pour également survivre à ce visionnage !

NOTRE HUMBLE AVIS

Que c’est plaisant de voir qu’un film d’horreur à concept ne se foire pas du début à la fin. Smile, c’est le genre de long-métrage qui peut faire penser aux mauvaises productions Blumhouse dans le style teen-movie (coucou Action ou Vérité). Et pourtant, il n’en est rien. Smile est une surprenante et jolie réussite. En cette période, il est de plus en plus rare de trouver du cinéma horrifique grand public capable de tenir un concept pendant deux heures. Doté d’une écriture de personnages solide, ce long-métrage nous emmène au cœur d’une histoire assez sordide, à la double grille de lecture passionnante, où le récit tourne autour d’un personnage principal endeuillé. Un protagoniste incarné avec brio par une Sosie Bacon très convaincante -la vraie, pas son sosie. Elle dispose d’une palette d’émotions variée et joue avec succès ce sentiment de paranoïa permanent. Autour d’elle, se déroulera de nombreux événements horribles et très prenants par instants. Les procédés horrifiques sont bien disposés tout au long du film, c’est cruellement efficace.

On trouve enfin des jumpscares utilisés à bon escient (c’est si rare bordel) et d’une jolie efficacité (suffit de voir la réaction de la salle où j’étais), mais le long-métrage à d’autres cordes à son arc. Il ira même jusqu’à jouer la carte creepy pasta par moments, quitte à réveiller les phobies de ses spectateurs de manière glauque. Notamment lors d’une séquence dans un vieux couloir, seulement éclairé à la lanterne, où une immense silhouette grandit en prenant toute la place du champ.. Certaines de ses scènes, désirant instaurer un sentiment de malaise, sont très réussies et arrivent à être tout aussi inventives au niveau de leurs éclairages et surtout de la mise en scène. Le réalisateur, Parker Finn en fait peut être parfois trop.. Mais mieux vaut trop que pas assez. Force est de constater que ce dernier réalise un premier film avec beaucoup d’imagination et d’audace. Des plongées totales, des plans rotatifs, des petits plans-séquences, des jeux avec la mise au point.. Le cinéaste sait se différencier des autres en proposant des procédés, certes déjà vus dans bon nombre de films d’horreur, mais qui se révèlent être pertinents pour celui-ci. L’intrigue, quant à elle, reste assez basique, mais aura le mérite de vous faire frissonner devant ses deux heures pas toujours très bien rythmées..

Sans rien inventer, ‘Smile’ s’en sort avec les honneurs et permet à Parker Finn d’avoir l’attention de son public pour ses prochains projets. Un petit film d’horreur à la tension et aux procédés horrifiques efficaces qui plaira sans aucun doute aux adeptes de petites sensations en salle.