ÇA RACONTE QUOI ?
Dans une luxueuse villa en bord de mer, une jeune femme modeste retrouve une étrange famille : un père inconnu et très riche, son épouse fantasque, sa fille, une femme d’affaires ambitieuse, une ado rebelle ainsi qu’une inquiétante servante. Quel soulagement pour elle de retrouver sa véritable famille, après avoir passé toutes ces années à remplir des boîtes de conserves aux anchois..

Mais très vite, on comprend que tout n’est pas rose dans cette grande famille. Quelqu’un ment et une sombre histoire d’héritage se profile à l’horizon. Notre héroïne se retrouve alors imbriquée entre deux clans, en plein milieu d’une bataille familiale. Entre suspicions et mensonges, le mystère s’installe et le mal se répand.

NOTRE HUMBLE AVIS
Encore une fois, le cinéma français surprend. Le réalisateur Sébastien Marnier propose pour son troisième film une histoire complexe de famille où les repères du spectateur sont volontairement effacés. Au fil des minutes, des éléments de l’intrigue sont révélés pour rendre l’expérience cinématographique riche et fascinante. Si l’on peut ressentir un petit peu d’ennui au démarrage, il faut avouer que ce sentiment est très vite abandonné quand on comprend l’ampleur du scénario et ses ambitions. Le cinéaste accompagne tout cela avec une mise en scène marquante et un sentiment d’oppression omniprésent sur une île esseulé ou au milieu d’une villa bordéliquement imposante. Le casting excelle, mais Laure Calamy surpasse. Malgré quelques personnages plutôt clichés, les performances d’acting viennent nourrir l’intrigue justement, grâce au talent de chacun.

La réalisation sert toujours cette ambiance mystérieuse avec des mouvements de caméra et des trajectoires qui font sens. Et que dire de la bande originale. Elle vient assommer le spectateur avec des musiques pesantes et parfaitement synchronisées avec les différentes étapes du récit. Malgré tous ces bons points délivrés, L’Origine du Mal manque la note parfaite avec un récit parfois tiré par les cheveux. Des situations (trop) invraisemblables et des personnages (trop) stéréotypés viennent malheureusement sortir le spectateur de sa séance. Néanmoins, on ne peut que se féliciter de cette nouvelle proposition cinématographique française qui vient rafraîchir la programmation de ce ce début d’octobre. Espérons que le bouche à oreille fonctionne bien, car ce nouveau long-métrage ne semble pas bénéficier d’un budget publicité illimité (et c’est bien dommage).
Un labyrinthe de mensonges sublimé par une mise en scène marquante de Sebastien Marnier. Les personnages et le récit légèrement tirés par les cheveux subtilisent une étoile, dommage.
3,5
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