HOUSE OF THE DRAGON : un début superbe !

ÇA RACONTE QUOI ?

L’histoire du déclin de la famille royale Targaryen, 170 ans avant les événements de la série Game of Thrones et avant la naissance de Daenerys Targaryen. Le roi Viserys, actuellement aux commandes, doit choisir son héritier. Ce dernier décide de braver les traditions en nommant sa fille Rhaenyra héritière, un choix qui divise et polarise sa cour et sa famille…

Avec pas moins de dix dragons adultes sous leur contrôle, les Targaryen dominent le Royaume des Sept Couronnes depuis fort longtemps. La seule puissance capable de les renverser est la Maison Targaryen elle-même. Les tensions, trahisons et jalousies qui secouent le clan en interne leur seront-elles fatales ?

NOTRE HUMBLE AVIS

Trois ans après la dernière saison de Game of Thrones, l’attente était longue pour les fans. Et les derniers épisodes du projet ont nourri pas mal de craintes pour la suite. La peur d’être une nouvelle fois déçu par une histoire massacrée en bout de course..

D’un autre côté, l’envie de retrouver cet univers fantastique créé par George RR Martin est bien présente. Il faut reconnaître qu’il a réussi à donner au “petit écran” son lot de moments d’anthologie, et les ouvrages déjà disponibles semblent eux aussi de bonne facture. Après un premier épisode sanglant, intrigant et puissant, House of the Dragon prend le temps de tisser les liens complexes entre les nombreux personnages, laissant s’installer des tensions que les années ne feront qu’intensifier. La structure narrative de cette première saison est osée, mais grandement réussie. La série suit un ordre chronologique, usant allégrement d’ellipses ingénieuses. Chaque personnage a une trajectoire, une ambition, un historique menant à des alliances plus ou moins solides. On aurait pu aller plus vite, faire le bond de 10 ans au bout de 3 épisodes que ça n’aurait pas fait de mal. Bon, on aurait perdu plus tôt le charisme de Milly Alcock pour celui plus fade d’Emma d’Arcy, mais c’est ainsi. 

La série épouse son ambiance médiévale fantastique avec la célébration des naissances, le domptage des dragons, le secret de leurs œufs et la vie nocturne en dehors du château. Des choix quasi inédits qui soufflent comme un vent de fraîcheur sur les habituelles scènes à dos de cheval où deux individus en cavales discutent en se lançant des piques. En dix épisodes, HBO nous a donc servi une saison intense, moderne et variée, notamment dans sa deuxième moitié. On ne compte plus les plans majestueux, les images somptueuses, la beauté de ces dragons qui n’a d’égal que la musique -merci une nouvelle fois à Ramin Djawadi pour la bande originale, notamment celle de l’épisode 9. Entre soif de vengeance et faim de pouvoir, la suite s’annonce encore plus grandiose.

EN DEUX MOTS

4,5

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