BARBARE : pour fêter halloween sur Disney+

ÇA RACONTE QUOI ?

Se rendant à Détroit pour un entretien d’embauche, Tess se retrouve à louer un « Airbnb » le temps de son séjour. Mais lorsqu’elle arrive tard dans la nuit, elle découvre que la demeure est déjà occupée et qu’un homme étrange du nom de Keith y séjourne déjà. Malgré la gêne, elle décide résignée d’y passer la nuit, les hôtels des environs étant complets.

Mais réveillée dans son sommeil par des sons mystérieux, Tess va s’embarquer malgré elle dans une série de découvertes terrifiantes. Barbare, le nouveau film de Zach Cregger est un parfait projet horrifique pour lancer la nuit du 31 octobre en bonne compagnie.. Mais âmes sensibles s’abstenir..

NOTRE HUMBLE AVIS

Je ne m’attendais à rien, et je suis quand même… absolument pas déçu ! Barbare est à la fois inattendu et déroutant, et c’est d’autant plus étrange de retrouver ce type de proposition cinématographique sur Disney Plus. Peu de projets originaux ont su bien défendre la plateforme, voilà enfin de quoi se mettre quelque chose sous la dent en dehors de l’univers Star Wars ou Marvel.. (sauf Prey, plus récemment). Ce nouveau long-métrage de Zach Cregger va aussi ravir tous les fanatiques de cinéma horrifique, mais aussi de cinéma tout court. Le réalisateur propose ici un récit malin, jouant chaque seconde avec les aprioris, les codes et les principes du genre que le spectateur a ingurgité au cours de sa cinéphilie. Vous pensiez que la porte se claquerait derrière le personnage principal ? Eh bien non. Vous pensiez que c’était lui le grand méchant ? Oups, vous vous êtes trompé. Ce jeu de piste et cet effet miroir permanent permet, d’une part, de divertir le spectateur devant sa télé, mais aussi d’intégrer du suspens naturel. On perd nos repères, ce qui est deux fois plus flippant que de simples jumpscares expéditifs. Barbare est un film ingénieux qui ne cesse de berner son audience.

Mais ce n’est pas tout. Le film est aussi bien servi sur la dimension esthétique, car le réalisateur Zach Cregger gère parfaitement la mise en scène sur ce projet. Les décors de cette maison perdue dans un quartier délabré de Détroit deviennent emblématiques en quelques plans. Il y a parfois des airs de Vivarium (2019) à travers l’atmosphère glaciale, l’absence de vie(s) et le cadrage millimétré. Puis, on découvre une dimension plus crade et horrifique quand on plonge dans ces kilomètres de cave. D’abord enfermé dans la maison, puis enfermé sous la maison, puis finalement même pas à l’abri à l’extérieur.. La tension suffocante se marie parfaitement avec le scénario, croisant les personnages, les intrigues, et les sauts dans le temps. Tout est admirablement imbriqué et on tombe dans le piège sans difficulté.

3,5

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