ÇA RACONTE QUOI ?
Il y a trois siècles sur le territoire des Comanches, Naru, une farouche et brillante guerrière, se fait désormais un devoir de protéger sa tribu dès qu’un danger la menace. Son frère et sa bande de potes ne sont pas du même avis, ils préfèrent qu’elle reste à la cuisine ou qu’elle passe ses journées à cueillir des fleurs.

Un beau jour, elle découvre que la proie qu’elle traque n’est autre qu’un prédateur extraterrestre particulièrement évolué doté d’un arsenal de pointe des plus sophistiqués. C’est la parfaite occasion pour prouver sa valeur auprès de sa tribu. Une confrontation aussi perverse que terrifiante s’engage alors entre les deux adversaires..

NOTRE HUMBLE AVIS
En 1987, John McTiernan nous offrait peut-être l’un des plus grands films Survival / Action que le cinéma ait connu. En 2022, Dan Trachtenberg est bien décidé à reprendre dignement le flambeau de la franchise, et ce n’est pas son coup d’essai en matière de suites..
Car le réalisateur a déjà affûté l’épée avec le très réussi 10 Cloverfield Lane. Il faut cependant avouer que la franchise Predator est un tout autre morceau de barbaque. Applaudie en 1987, la saga n’a fait que de décevoir par la suite. Enchaînant le moins bon et le pire, surtout ces dernières années avec The Predator et Predators (il n’est jamais bon d’ajouter The ou un S dans un titre). Mais la malédiction est bien rompue, Prey est le digne héritier et s’impose comme une franche réussite de l’année 2022. La promesse d’un retour aux sources est maintenue, on retrouve un film bourré d’action et de références, au rythme haletant et multipliant les scènes de combats toutes plus impressionnantes les unes que les autres (avec notamment des plans-séquences bien trempés). Tout cela est bien accompagné par une mise en scène et une réalisation efficace. On retiendra par exemple certains plans aériens ou la séquence de l’appât qui pue le cinéma.

Les personnages sont aussi sublimés par les bonnes idées de Dan Trachtenberg. Sans conteste, Naru apporte une couleur différente à la franchise. Au-delà d’être la première Femme qu’affronte le Predator, elle est surtout un personnage en quête de reconnaissance, elle veut également s’affirmer pour prouver aux autres et à elle-même ses capacités. Le Predator, quant à lui, sera mis en avant avec le bon dosage. Véritable machine à tuer durant chaque combat, il sera réhabilité en haut de la chaîne alimentaire à travers quelques séquences habiles, le confrontant aux autres animaux. Naru et le Predator nous offrent le duel ultime, le réalisateur crée l’opposition avant même leur rencontre grâce à diverses scènes où les personnages exercent la même action, mais avec différents outils. Enfin, en intégrant les envahisseurs et en mêlant leurs technologies et celle du Predator, le cinéaste propose un angle critique sur la conquête de l’Amérique et le massacre imminent avec l’arrivée d’une force technologiquement supérieure.
En résumé, on trouve très peu de défauts à Prey. Dan Trachtenberg aurait pu, peut-être, rendre le cadre de la forêt légèrement plus oppressant, comme c’est le cas avec la jungle dans Predator (1987). Mais cette nouvelle proposition rafraîchit toute la saga et s’impose comme un incontournable du genre. Si seulement ils avaient décidé de le diffuser en salles..
EN DEUX MOTS
35 ans après le premier opus de Predator, ‘Prey’ s’affiche comme la meilleure suite de la franchise (la concurrence n’est pas très rude). Ingénieux, bourré d’action et de bonnes idées, ce nouveau long-métrage de Dan Trachtenberg régale les fans du genre !
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