ÇA RACONTE QUOI ?
À la mort de son père, Guillaume, commissaire de police, hérite du bowling familial au centre de la ville. Il décide de le donner en gérance à son demi-frère répudié, Quentin. Mais cette délégation est peut-être la pire idée du siècle et Guillaume risque très rapidement de s’en apercevoir..
Le comportement pulsionnel de Quentin et son improbable gestion du bowling empêchent Guillaume de se consacrer pleinement à l’enquête sur une série de meurtres de jeunes femmes qui frappe la ville.
NOTRE HUMBLE AVIS
La réalisatrice et scénariste française Patricia Mazuy nous propose cette semaine son tout nouveau film : Bowling Saturne. En salles depuis le 26 octobre, nous retrouvons au casting Achille Reggiani, Arieh Worthaler et Frédéric van den Driessche. Co-écrit par Yves Thomas, Bowling Saturne intrigue depuis longtemps les cinéphiles avec son scénario, ce film franco-belge aborde des sujets importants et nous allons voir comment. Cependant, ce nouveau projet se voulant choquant, dérangeant et subversif ne tient ce statut que l’espace de 10 minutes, le temps d’une scène. Ce qui est fort dommage puisque son propos reste très important et mérite une attention particulière. L’humain est remis à sa place d’animal, l’homme est un loup pour l’homme et plus précisément pour la femme. Nous assistons à la naissance d’un monstre et au moment où l’homme se déshumanise, le film cherche à étudier ce moment précis, quand et pour quelle raison l’homme retourne à sa condition de chasseur.
Tant de questions auxquelles Bowling Saturne cherche désespérément à répondre, noyé dans une mise en scène absurde et des personnages tous aussi mal écrits les uns que les autres. On oublie rapidement qu’il cherche à raconter une histoire et à défendre un propos. Sans mentionner la performance des acteurs plus que discutable, le manque de direction artistique et les dialogues écrits par ma nièce de 8 ans, ces différents constats forme un tout imbitable.. Bowling Saturne est tellement dénué d’intérêt qu’il rate l’intégralité de ce qu’il aimerait entreprendre. Certaines séquences restent toutefois intéressantes, de même pour les jeux de lumière. Il n’y a donc pas tout à jeter dans ce nouveau projet. Néanmoins, difficile de se satisfaire de si peu ou de trouver quelque chose de vraiment pertinent à se mettre sous la dent. En résumé, il ne suffit pas de montrer ses références cinématographiques et d’aborder quelques sujets parallèles pour faire un film qui tient la route, malheureusement.
Le visionnage d’un film, quel qu’il soit, est toujours source d’apprentissage, mais ‘Bowling Saturne’ vient de déroger à la règle aujourd’hui. Beaucoup d’attente autour de ce thriller franco-belge pour finalement correspondre à un banal téléfilm France 3.
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