ÇA RACONTE QUOI ?
Dans les années 1980, le jeune Paul Graff mène une enfance paisible dans le Queens, à New York. Avec Johnny, un camarade mis au ban de la classe à cause de sa couleur de peau, ils font les 400 coups. Paul pense être protégé par sa mère, présidente du conseil des parents d’élèves, et par son grand-père dont il est très proche.

Mais à la suite d’un incident, il est envoyé à la Kew-Forest School. L’établissement est en partie administré par Fred Trump (père du futur président des États-Unis Donald Trump) tout comme une bonne partie du Queens. Armageddon Time est aussi une œuvre autobiographique du réalisateur James Gray.

NOTRE HUMBLE AVIS
Dans cette œuvre autobiographique, le réalisateur James Gray raconte son enfance dans un New-York des années 80’s gangréné par toute sorte de discriminations de l’époque (et parfois d’aujourd’hui). Après son voyage dans le système solaire avec Ad Astra (2019), le cinéaste revient sur du concret, du terre-à-terre bien américain. Malheureusement, les limites de ce projet s’affichent très rapidement. Malgré la bonne volonté du cinéaste, et l’angle très intéressant de la jeunesse et la recherche de repères, le film pâtit d’un rythme assommant. Heureusement, le talent de James Gray derrière une caméra permet de nous éviter une bonne sieste, car le reste du projet est un pur concentré de somnifères dans notre bol de céréales du matin. Fastidieux, monotone, déjà-vu, voilà tout ce qui peut venir à l’esprit du spectateur en enchaînant les différentes séquences d’Armageddon Time. Pourtant, il n’y avait pas un projet plus prometteur sur le papier. Surtout quand on jette un coup d’œil au casting : Anne Hathaway, Jeremy Strong ou encore Anthony Hopkins.

Pas grand-chose à leur reprocher d’ailleurs. Ils remplissent tous leurs rôles à merveille, notamment Jeremy Strong qui délivre une performance assez convaincante en Papa tradi de l’époque. Présenté récemment au Festival de Cannes 2022, le film a très largement séduit le public cinéphile. Le rapport à la création est au cœur du long-métrage et peut certainement aguicher les plus créatifs d’entre nous, qui sauront y voir quelques effets miroir. Pour les autres, vous trouverez certainement le personnage principal très antipathique (injustement, peut-être). Avec ce nouveau long-métrage, James Gray tente un panorama de tous les maux de cette société américaine de l’époque, mais à vouloir ratisser aussi large, on manque souvent de singularité.. Armageddon Time est certainement le projet de longue date qu’il voulait absolument caler dans sa filmographie, et ça se sent.. Attention, il n’y a pas que du négatif, on peut par exemple retenir cette ambiance 80’s parfaitement retranscrite et cet angle passionnant du jeune garçon qui recherche sa voie.
Malgré un sujet et un angle intéressant, le film se perd rapidement dans une banalité technique et narrative qui annihile instantanément l’émotion. L’impression de déjà-vu se fait ressentir tout du long..
2,5
Abonne toi au site !