CRITIQUE | FILM

COULEURS DE L’INCENDIE : la pari réussi de Clovis Cornillac

Après 'C'est Magnifique!', Clovis Cornillac revient une seconde fois avec une adaptation d'un livre de Pierre Lemaître. On retrouve en salle Léa Drucker, Benoît Poelvoorde, Fanny Ardan, Alice Isaaz et Clovis Cornillac en tant que réalisateur, mais également acteur.

ÇA RACONTE QUOI ?

Février 1927. Après le décès de Marcel Péricourt, sa fille, Madeleine, doit prendre la tête de l’empire financier dont elle est l’héritière. Mais elle a un fils, Paul, qui d’un geste inattendu et tragique va la placer sur le chemin de la ruine et du déclassement. Face à l’adversité des hommes, à la corruption de son milieu et à l’ambition de son entourage, Madeleine devra mettre tout en œuvre pour survivre et reconstruire sa vie.

Tâche d’autant plus difficile dans une France qui observe, impuissante, les premières couleurs de l’incendie qui va ravager l’Europe. Ce nouveau long-métrage est également une adaptation de Couleurs de l’incendie de Pierre Lemaitre, suite de la saga initiée par Au revoir là-haut

NOTRE HUMBLE AVIS

Vainqueur du prix Goncourt 2013, Pierre Lemaitre seconde Clovis Cornillac en grattant l’adaptation, les dialogues ainsi que le scénario de ce nouveau projet. Couleurs De L’incendie dépeint une époque de manière théâtrale, sa direction d’acteur dramatique rappelle l’origine de son œuvre et fonctionne très bien. Entre crise économique et montée des périls, les femmes sont les personnages principaux, celles qui rebattent les cartes lorsque l’espoir s’efface petit à petit. L’écriture des personnages est éminente et fait preuve de maîtrise, le film nous détaille des femmes fortes, sans crainte et vindicatives. Couleurs De L’incendie arrive à mêler l’intrigue dramatique d’une mère/d’une femme manipulée par son entourage avec un décor des années 30 et ses événements.

Malgré quelques détours, le scénario et la mise en scène sont remplis de bonne volonté, traitant de sujets denses, mais aussi de thématiques plus particulières dès les premières minutes. Clovis Cornillac n’hésite pas à montrer son admiration pour d’autres réalisateurs emblématiques par des plans spécifiques, ce qui est souvent plaisant, ces références n’empiètent pas sur sa réalisation et le souci du détail se fait ressentir. Il met son cœur à l’ouvrage, lui et son équipe, et nous ne pouvons que le remarquer tout le long du film. Couleurs De L’incendie se perd parfois en chemin, mais il est rempli de bonnes intentions. Faire une adaptation à la suite d’Aurevoir Là-Haut était un pari risqué que Clovis Cornillac a su le relever et nous n’en attendions pas moins de ce réalisateur. Il a également su se détacher de son prédécesseur et se réapproprier l’œuvre de Pierre Lemaître pour nous proposer un film avec des envies de cinéma et une volonté de réunir en salles.

Couleurs de l’incendie’ est un film qui sait vous garder avec lui, que ce soit par son histoire, son esthétique ou son propos. Bref, une adaptation aboutie et un pari réussi pour Clovis Cornillac 

3

Note : 3 sur 5.

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