TEMPETE : douche froide ou réelle tornade ?

SYNOPSIS

Née dans le haras de ses parents, Zoé a toujours grandi autour des chevaux. Entreprise familiale depuis des décennies, elle rêve de devenir jockey et de suivre les pas de son père qui doit tout gérer en plus des compétitions qu’il dispute lui-même. Tempête, une pouliche qu’elle voit naître, va alors devenir son alter ego.

On suivra alors les péripéties de cette famille dans un milieu difficile. Cependant, après un grave accident, elle perd l’usage de ses jambes, et voit son rêve détruit. Elle va alors tout tenter pour braver l’impossible.

NOTRE CRITIQUE

Tempête est un film plein d’émotions. C’est d’ailleurs son carburant principal. Toute la longue première partie du film est une exposition des personnages, de leur situation, et leurs caractères respectifs.

C’est un film sur la famille et comment rester souder. Sur le travail, et à quel point il faut s’accrocher pour éventuellement voir ses rêves se réaliser. C’est également un film sur la confiance en soi, comment combattre ses peurs, se surpasser. Comment aller de l’avant lorsque tout semble perdu. Un long-métrage avec des valeurs fortes, parfait pour une séance familiale. Et force est de constater que Tempête réussit plutôt bien son pari. Impossible de rester de marbre jusqu’au bout, on s’attache très vite à ces personnages auxquels on peut facilement s’identifier, et on comprend leurs décisions. On s’implique au fil des minutes à chaque nouvel échec et réussite qui prennent de plus en plus d’importance. Et tout cela marche en grande partie grâce à la superbe performance des acteurs. Pio Marmaï et Mélanie Laurent sont toujours aussi bons et plus que crédibles dans leurs rôles respectifs. On ressent tout le poids des responsabilités de chacun. L’un, dans chaque choix professionnel qui pourrait mener son entreprise comme sa famille à la perte, et l’autre, dans son rôle de mère, épouse et collègue.

Charlie Paulet, Carmen Kassovitz ou encore Hugo Becker (qu’on est ravi de retrouver depuis Le Dernier Voyage) sont évidemment tout autant au niveau. Cependant, malgré toute l’affection portée à ce film, il n’en reste pas moins un film familial trop classique. En effet, aucun risque n’est pris, mis à part le personnage de Zoé, aucun n’a de réelles évolutions et ils sont tous assez clichés. On s’attache à eux rapidement parce qu’on les connaît déjà par cœur et on sait comment ils vont réagir aux différentes situations. Concernant l’image, il n’y a rien de spécial à souligner, mis à part quelques scènes de courses entre Zoé et son père qui sortent du lot avec une lumière particulièrement travaillée. Tout en précisant qu’il n’y a aucune séquence visuellement ratée. La mise en scène est tout aussi classique. Particulièrement lors des scènes de courses, un point central plus qu’important du film, qui auraient dû et pu être de grands moments d’éclats et d’intensité. Cela manque cruellement d’impact par moments. On sent que le cinéaste Christian Duguay tente de nous faire ressentir la vitesse et la puissance de ces chevaux, mais il n’y parvient vraiment qu’à la fin. Donc de l’émotion oui, mais il ne faut pas oublier le reste.

EN DEUX MOTS

3

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