SYNOPSIS
En pleine représentation, un comédien de la Comédie-Française est assassiné par empoisonnement. Martin, ami, collègue de la victime et membre de la troupe, est le seul témoin de ce meurtre inexpliqué. Très vite, il est soupçonné par la police d’avoir commandité cet assassinat. Mais pas que.

Il sera également pourchassé par la mystérieuse organisation qui se cache véritablement derrière cet homicide. On suit alors Martin dans sa recherche d’indices et de réponses à travers l’Europe, durant laquelle il rencontrera Claire, auteure de BD insolite.

NOTRE CRITIQUE
Le Parfum Vert est un film haut en couleur. Et ce même en dehors de son titre, dès le début et tout au long du métrage, on sent un travail aussi subtil que recherché au niveau des costumes, de la lumière et de l’image en général. Le léger grain de la pellicule utilisé est un plaisir à voir. Chaque plan possède son ambiance lumineuse propre liée aux besoins de la scène. Que ce soit pour souligner la tension, la peur ou encore l’humour. Le cadrage est impeccable et la caméra n’hésite pas à aller plus loin que le simple plan fixe qui pourrait être la solution facile. Mais non, on suit les personnages, on joue avec la profondeur de champ, on zoom et on s’adapte. C’est un film qui sait quand se poser et quand pousser la dynamique grâce à un montage tout aussi efficace. Cependant, tout le fond est assez particulier. En effet, il peut être facile de s’y perdre, de ne pas comprendre où le film veut aller et pourquoi. C’est un long-métrage tout aussi beau que ridicule, bourré de clichés en tous genres, et pourtant parfaitement bien utilisés. Et là où il tape fort, où c’est un film qui fait du bien, c’est qu’il est d’une liberté folle tout en restant dans ses codes.

Il y a de tout : les méchants allemands férus de philosophie, le héros un peu perdu, son acolyte hors du commun, le gadget destructeur recherché par les méchants qu’il va falloir récupérer, ou encore la police qui s’emmêle les pinceaux. Néanmoins, on a peur pour les personnages et on se demande comment ils vont s’en sortir. Cette liberté vient de l’absence de limite perçue, on se demande jusqu’où le film va nous emmener. Oui, c’est une BD de Tintin qui va chercher de la tension chez Hitchcock, mais aussi du dynamisme et de l’absurde chez Wright. C’est un cocktail à l’apparence commune qui devient unique. On s’implique pleinement dans cette enquête qui ne s’arrête jamais de bouger, à nous emporter dans des situations et des dialogues absurdes qui pourtant se fondent parfaitement dans le récit. De plus, le film permet constamment de mieux comprendre le comportement de ses protagonistes au travers de ces absurdités. On se sent autant immergé dans le récit qu’à se demander “mais qu’est-ce que je regarde ?”. C’est là la force du film, sa capacité à rester sur cette ligne absurde maîtrisée, un archétype du genre qu’on connaît par cœur, mais auquel on prend un plaisir fou à découvrir ses particularités. Et à l’image de notre cher journaliste belge, on se demande dans quelles autres affaires étranges ce jeune comédien pourrait se fourrer à l’avenir.
EN DEUX MOTS
On retrouve la frénésie et la tension d’une enquête dans une œuvre qui s’assume pleinement. C’est drôle, touchant, absurde et terriblement prenant. N’essayez pas de chercher où vous êtes. Laissez vous emporter.
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