CRITIQUE | FILM

ASTERIX ET OBELIX : vaincre ou Canet

Le réalisateur Guillaume Canet récupère le bébé 'Astérix et Obélix', et il est attendu au tournant. Si les derniers longs-métrages de la franchise ont laissé le public de marbre, peut-on compter sur le cinéaste et sa troupe de guests-star pour relancer la machine ? Notre critique de 'Astérix et Obélix : l'Empire du Milieu'.

SYNOPSIS

Nous sommes en 50 avant Jésus-Christ. L’impératrice de Chine est emprisonnée à la suite d’un coup d’État fomenté par Deng Tsin Qin, un prince félon et prêt à tout pour prendre le pouvoir dans ce grand Empire.

Désemparée, La princesse Fu Yi, fille unique de l’impératrice, part en Gaule chercher l’aide d’Astérix et Obélix. Les deux inséparables Gaulois acceptent bien sûr d’aider la princesse à sauver sa mère et libérer son pays, et partent pour une grande aventure vers la Chine. Seulement, César et sa puissante armée, toujours en soif de conquêtes, ont eux aussi pris la direction de l’Empire du Milieu.

NOTRE CRITIQUE

« NO ! GOD PLEASE NO ! NO ! NOOOOOOOOOOOOOOOOO !! » résume parfaitement notre état d’esprit pendant la majorité du film.

Comment peut-on manquer à ce point de respect au matériau d’origine ? Guillaume Canet va vous surprendre sur ce coup-là, il faut l’avouer. À sa décharge, et dès l’annonce du projet, le cinéaste français en a pris plein la gueule. Imaginez maintenant que l’on sait que c’est une daube.. Malheureusement, aucune lueur d’espoir dans le ciel de ce village d’irréductibles Gaulois, cela risque plutôt de leur tomber sur la tête avec ce nouveau projet complètement raté. D’abord, à travers le casting et les personnages. Il y a certainement plus de célébrités que d’acteurs sur le tournage de ce nouveau Astérix, et c’est un grand problème. Car toutes les scènes sont pensées pour laisser une place à l’écran à chaque invité, toutes ces apparitions viennent perturber ou enliser le scénario. On comprend après la première demi-heure que l’intrigue est totalement inutile, on enchaîne les séquences dans le seul but d’étaler le carnet d’adresses du réalisateur.

Mais après tout, le cultissime Astérix d’Alain Chabat avait son supercast, lui aussi. Mais il était toujours au profit du film, et non pas au caméo pour faire un caméo. Il faut avouer que tout est bénéfique pour le casting de L’Empire du Milieu : Jonathan Cohen est littéralement payé pour être lui-même. Concernant le rythme, ce film est un exemple à ne surtout pas montrer en École de CinémaGuillaume Canet manque de tact dans son approche cinématographique, au point d’avoir un rendu très brouillon. Le montage est complètement aléatoire, les séquences ne font pas progresser l’intrigue et la réalisation est parfois même amateur. On le ressent dès la scène d’introduction avec un cadre qui ferait jalouser les réalisateurs de ‘Petits secrets entre voisins’. Complètement raté ? Pas tout à fait..

Guillaume Canet aura au moins le mérite d’explorer une facette intéressante de la franchise : cette bromance entre Astérix et Obelix. Dommage, il manque tout le reste pour en faire un bon film..

EN DEUX MOTS

Guillaume Canet réalise un exploit : faire pire que ce à quoi on s’attendait. Avec ses personnages aussi creux que le centre de la Terre et son humour parfois à côté de la plaque, Astérix et Obélix : l’Empire du milieu n’est vraiment pas folichon. Genre pas du tout pour 65M€ de budget.

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Note : 1 sur 5.

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