MAYDAY : Butler et les apprentis aventuriers

SYNOPSIS

Le pilote Brodie Torrance sauve des passagers d’un coup de foudre en effectuant un atterrissage risqué sur une île déchirée par la guerre seulement pour découvrir que survivre à l’atterrissage n’était que le début.

Lorsque de dangereux rebelles prennent la plupart des passagers en otage, la seule personne sur laquelle Torrance peut compter pour obtenir de l’aide est Louis Gaspare, un meurtrier accusé qui a été transporté par le FBI.

NOTRE CRITIQUE

Le cinéaste Jean-François Richet est de retour avec Gerard Butler dans le rôle principal. Inquiétant quand on regarde de plus près la carrière particulière de celui-ci : des actionners movie en veux-tu, en voilà avec (à de rares exceptions près) une qualité assez discutable.

Néanmoins, Gerard Butler a le mérite d’avoir un bon capital sympathie et de miser sur des rôles fiables ou souvent attachants. Il en va de même pour ce nouveau pop-corn movie, au final plutôt surprenant, même s’il ne réinvente pas le genre. Une série B. Oui, une série B en plus qui vient s’ajouter à la filmographie assez chaotique de notre gégé. Mais une série B pour le moins divertissante et nerveuse. Jean François Richet pose intelligemment les bases d’un récit par une introduction qui prend son temps, mais qui arrive sans mal à nous tenir en haleine. Le personnage principal est intelligemment introduit et c’est avec surprise que nous découvrons que Gerard Butler ne sera peut-être pas le bourrin sanguin du film. Au contraire. Un contre-emploi intéressant qui permettra à l’acteur de nous dévoiler sa palette de jeu, sans forcément avoir une mitraillette dans les mains. D’un point de vue purement scénaristique, le réalisateur réussit son pari. Certainement pas le scénario le plus élaboré que le septième art ait pu connaître, mais très efficace dans ce qu’il entreprend.

C’en est même le cœur du film. Le nouveau long-métrage de Jean-François Richet jouit d’une jolie efficacité qui lui permettra de briller pendant les séquences de tension ou celles au corps-à-corps. Mention spéciale à une scène de crash riche en nervosité et en immersion. Une immersion sans aucun doute provoquée par le très bon travail du son. Un mixage qui fera vibrer vos oreilles si vous allez découvrir ce film dans des salles équipées ATMOS. Le réalisateur usera également de son savoir-faire pour parfaitement mettre en scène les séquences de baston bien costaudes. Petits plans-séquences rapprochés au plus près des personnages où l’on sent que l’intégralité des coups donnés font un mal de chien. Mayday est un bon film d’action, jamais transcendant ni même mémorable. Certains aspects de son scénario sont véritablement discutables, notamment quand on évoque le deuxième protagoniste incarné par Mike Colter, caricatural au possible, sortant d’une vieille série B des années 90 dans tout ce qu’il y a de plus cheesy. Il en va de même pour les méchants très méchants, ainsi que leur chef ressemblant plus à Moundir et les apprentis aventuriers, qu’à un réel antagoniste menaçant.

Mayday, ce n’est pas pour se prendre la tête. C’est pour voir de la testo, des gunfights bien foutus, des mandales, un peu de tension et de nervosité et un Gerard Butler très convaincant. On n’est pas dépaysé et parfois cela a du bon.

EN DEUX MOTS

Une petite surprise. On pensait avoir affaire à un énième film d’action bourrin comme Gérard Butler sait très bien les faire, mais nous voilà face à une série B divertissante et parfois astucieuse, malgré ses grosses ficelles scénaristiques. Les fans de boum boum, de tension, de mandales et de baston seront servis !