CRITIQUE | FILM

THE SON : Florian Zeller nous force à pleurer

Après le poignant 'The Father', Floriant Zeller revient derrière la caméra avec ce nouveau projet au casting, encore une fois, cinq étoiles. Notre critique du film 'The Son'.

SYNOPSIS

À dix-sept ans, Nicholas semble en pleine dérive, il n’est plus cet enfant lumineux qui souriait tout le temps. Il sèche les cours pour à présent déambuler dans les rues de sa ville. Que lui arrive-t-il ?

Dépassée par la situation, sa mère accepte qu’il aille vivre chez son père, Peter. Remarié depuis peu et père d’un nouveau né, il va tenter de dépasser l’incompréhension, la colère et l’impuissance dans l’espoir de retrouver son fils.

NOTRE CRITIQUE

Si vous avez un cœur, vous êtes certainement tombé en larmes devant The Father. Le cinéaste Français Florian Zeller revient, et il devrait vendre des mouchoirs avec ses tickets de cinéma. Car The Son est la suite logique de son premier long-métrage, avec les mêmes ambitions : vous faire pleurer. Mais est-ce une redite complète de son précédent projet ? Pas totalement, mais ça manque tout de même d’inventivité. La grandeur de The Father demeurait dans son labyrinthe intime où le spectateur perd ses repères durant tout le film, pour finalement lui arracher le cœur. Avec ce nouveau long-métrage, on entre dans un schéma narratif bien plus classique, voir racoleur. Le réalisateur sort du huis clos pour proposer quelques décors extérieurs, ainsi que de longues séquences en appartement. Mais il faut avouer que la mise en scène manque cruellement de personnalité. La volonté d’aseptiser les visuels pour laisser place à ce nœud familial emporte tout, et laisse trop peu de plans marquants.

Heureusement, le casting est étincelant pour The Son. Hugh Jackman et Laura Dern sont à leur plus haut niveau de sincérité, grâce notamment à l’écriture de personnages avec beaucoup de reliefs. C’est bien le point fort de ce nouveau projet du réalisateur français : plus de personnages, plus d’enjeux, plus d’ambiguïté. Tout est complexe, et on ne peut résoudre les problèmes par le bout rationnel, ce qui va totalement contrebalancer avec le rôle de politique du père, ainsi que le questionner durement sur son statut et sa manière de vivre. En cela, The Son est un réel coup de poing dans la gueule, mais son aspect larme à l’œil forcée tend à affaiblir ses ambitions. Comme si on voulait toujours nous faire chialer, d’ailleurs le spectateur perçoit chaque intention avant son arrivée. Au final, ce film tente d’émouvoir son audience, et cela sonne faux ou parfois même cringe, notamment avec ce fusil de Tchekhov ridicule.

EN DEUX MOTS

Florian Zeller réussit le grand écart avec ses deux premiers films. Un presque chef d’œuvre avec ‘The Father’, pour un nouveau long-métrage apathique où tout est dirigé pour forcer la larme à l’œil. On retrouve également quelques faiblesses dans la mise en scène. 

2,5

Note : 2.5 sur 5.

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