CRITIQUE | FILM

LES TROIS MOUSQUETAIRES : un pour tous, et tous au cinéma

Longues épées en mains et crasse apparente sur tout le corps, nos trois mousquetaires (plus un) sont bien de retour sur nos grands écrans. Accompagné d'un casting XXL, ce nouveau long-métrage français était l'attente de l'année. Notre critique du film 'Les Trois Mousquetaires : D'Artagnan'.

SYNOPSIS

Du Louvre au Palais de Buckingham, des bas-fonds de Paris au siège de La Rochelle… Dans un Royaume divisé par les guerres de religion et menacé d’invasion par l’Angleterre, une poignée de Mousquetaires font régner l’ordre et sème la pagaille en même temps. Trois en particulier : Aramis, Athos et Porthos.

Mais l’arrivée d’un jeune Gascon, D’Artagnan, risque de changer pas mal de chose pour ce petit groupe. Dans le même temps, le Cardinal Richelieu et le Roi Louis XII tentent de garder le pouvoir face aux rebelles protestants, commandités par l’Angleterre.. Hommes et de femmes vont croiser leurs épées et lier leur destin à celui de la France.

NOTRE CRITIQUE

Les Trois Mousquetaires : d’Artagnan répond à toutes les attentes et va au-delà en frappant là où l’on ne l’attendait pas. Un grand bol d’air frais, jouissif et héroïque. Le cinéaste Martin Bourboulon rappelle avec ce film que le cinéma français est grandiose, intelligent, et spectaculaire.

De l’écriture à la réalisation, en passant par les décors, les costumes et la direction des acteurs, tout est parfaitement mené avec beaucoup d’originalité et une note contemporaine très plaisante. L’adaptation du roman d’Alexandre Dumas est admirable. Les scénaristes Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte ont fourni un travail dantesque. Tout en restant fidèle à l’œuvre, des libertés intelligentes et respectueuses sont prises par les scénaristes. La reconstitution de cette France du 17e siècle est brillante, on est directement plongé dans cette époque. Martin Bourboulon livre une des meilleures adaptations cinématographiques du roman de Dumas. Croisant les genres, entre le thriller, le western, le romanesque, le dramatique, le comique et l’épique, Les Trois Mousquetaires n’ont jamais été aussi « sexy » comme dirait Eva Green. Le tout est sublimé par cette bande originale rayonnante et immersive de Guillaume Roussel. Un des points forts du film est la modernité qui réside tout du long. Loin des coiffures parfaites, des tenues distinguées, des peaux toujours impeccables, on n’hésite pas à montrer la crasse, la sueur, la saleté qui semblent bien plus représentatifs de cette période. La modernité est aussi mise en avant avec le personnage de Porthos. Libre et amoureux de la vie, il aime autant les hommes que les femmes. Sa bisexualité lui va si bien et Pio Marmaï l’incarne divinement. L’autre point fort, est sans équivoque les scènes d’action qui n’ont rien à envier aux blockbusters américains. 

Les chorégraphies sont irréprochables. Les plans-séquences et la caméra exemplaire de Martin Bourboulon permettent au spectateur d’être en immersion totale dans les combats. Ils sont d’une splendeur sensationnelle. Le travail sur le son qui accompagne tous ces plans est majestueux. La réalisation est d’une efficacité et d’une technique absolument extraordinaire. Elle passe d’un plan d’ensemble à la contre-plongée, elle virevolte, va au ras du sol, esquive les coups, franchit les obstacles, donnant l’impression de faire partie des combats. C’est impressionnant et monumental. On vit à travers cette caméra qui nous fait tantôt valser tantôt jouter. Comment ne pas parler de ce casting absolument magistral ? Pio Marmaï est exquis en Porthos libre, assumé et présomptueux. Romain Duris enfile le costume d’Aramis avec philosophie, insouciance et charisme. Vincent Cassel excelle dans le tragique, mélancolique et spleen d’Athos ne croyant plus en l’amour ni en lui-même. Le héros principal, François Civil, colle à la peau du charmant, sulfureux, arrogant et téméraire D’Artagnan. Louis Garrel joue avec brio le roi Louis XIII, entre la lâcheté, la bêtise et l’agitation. Vicky Krieps qui joue la reine d’Autriche est toujours aussi brillante. Lyna Khoudri incarne Constance Bonacieux avec beaucoup d’intelligence, de subtilité et un brin d’espièglerie.

Côté antagoniste, la sulfureuse et délicieuse Eva Green incarne Milady avec puissance, féminité et machiavélisme. Qui d’autre qu’Eva Green pour interpréter cette charmante et démoniaque Milady. Accompagnée d’un Cardinal Richelieu merveilleusement joué par Éric Ruf. On pourrait presque reprocher au film sa courte durée. On en veut plus, on en veut encore, on veut rester dans cet univers avec ce casting pour l’éternité.

EN DEUX MOTS

Les Trois Mousquetaires : d’Artagnan est un monument. Remettant au goût du jour les films de cape et d’épée, avec une mise en scène absolument formidable, une adaptation riche et un casting irréprochable. En attendant la partie 2 en décembre, foncez voir, revoir et revoir encore ce film au cinéma.

5

Note : 5 sur 5.

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