CRITIQUE | SERIE

THE ENGLISH : et pour une vengeance de plus

Disponible depuis peu sur Canal+, cette nouvelle série western signée Amazon Production intrigue par son juteux casting. Mais est-ce que ces six épisodes valent autant la peine que veulent le dire nos différents influenceurs, rémunérés pour l'occasion. Notre critique de la série 'The English'.

SYNOPSIS

Une Anglaise, Lady Cornelia Locke, vient en Occident en 1890 pour se venger de l’homme qu’elle considère comme responsable de la mort de son fils. Là-bas, elle rencontre sur son chemin Eli Whipp, un ex-éclaireur de cavalerie et membre de la nation Pawnee de naissance.

Elle décide de l’accompagner dans sa quête vers le Nebraska pour réclamer la terre qui lui est due pour son service dans l’armée américaine, bien qu’on lui ait dit que les hommes blancs n’honoreraient pas leur dette. Ensemble, ils découvrent une possible histoire commune. 

NOTRE CRITIQUE

Avec cette introduction coup de poing, on se demande si on regarde une série Canal+. C’est pourtant bien le cas, et le créateur Hugo Blick nous plonge instantanément dans un univers brutal en s’invitant dans notre salon au bruit d’une carabine Winchester 1873. Le défi est de taille, en seulement six épisodes, il se doit de raconter la vengeance d’une Lady dans un pays qui lui est encore étranger. Et la mission n’est malheureusement pas remplie. Malgré toute la bonne volonté du réalisateur, la série ne trouve jamais son rythme et ne fait qu’osciller entre le bon et le moins bon. En filigrane, on retrouve la maladive ambition du réalisateur de ‘trouver le plan parfait‘. On reproche souvent le manque d’audace, ici, on lui reprochera de trop tenter. Paradoxal, mais c’est le constat accablant que l’on forme à la fin de chaque épisode. À chaque séquence, la caméra s’agite, cherche le bon angle, change de place, recherche un autre angle.. Bref, le montage devient bordélique et le tout manque cruellement d’authenticité. À l’inverse, la photographie est admirable, de la première à la dernière minute.

Heureusement, dans ce trop-plein de cinéma, on trouve des idées lumineuses, souvent lorsque la série puise dans les références des plus grands westerns ou lorsque qu’elle montre la violence qui gangrène le pays. Elle est accompagnée par une superbe bande originale, mais qui est parfois mal utilisée (dommage). Le casting, quant à lui, est vraiment bon. On retrouve des gueules connues, dont Emily Blunt et Chaske Spencer. Ils interprètent deux personnages aux caractères bien trempés, qui fascinent dans leur résilience, mais deviennent assez inintéressant quand ils sont réunis à l’écran –ils en font des tonnes avec cette romance. L’intrigue et le scénario semblent en revanche bien trop denses pour une adaptation de six épisodes, et le rythme ne passe jamais la seconde.. Mais à travers cette histoire en plein cœur du Far West, Hugo Blick réussit à exposer plusieurs thématiques captivantes comme l’ultra-violence qui règne sur ce territoire avec l’arrivée de ces étrangers. Un petit côté Red Dead Rédemption où l’on peut tomber sur un fou à n’importe quel moment. C’est assez divertissant, même si ça manque un peu de liant entre tous ces personnages secondaires éphémères.

EN DEUX MOTS

La mini-série ‘The English’ comporte énormément de qualités, mais manque cruellement d’authenticité. À vouloir toujours faire du neuf avec du vieux, on tombe très vite dans un conte peu entraînant et pompeux. Hugo Blick n’arrive pas à domestiquer sa caméra et rend le tout parfois imbitable..  

2

Note : 2 sur 5.

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