SYNOPSIS
Fara, une jeune journaliste de terrain, vise les hauts postes de sa chaine d’information en continu. Elle veut présenter l’émission phare du 20h, et elle est sur le point d’y arriver, mais une sombre histoire de quartier risque de tout faire basculer. Selim, son petit frère, aide des trafiquants de drogue à transporter la marchandise, et il va malencontreusement y impliquer sa sœur..

Depuis, Fara doit rembourser une dette au grand trafiquant du quartier, Oumar. Pour cela, elle fera appel à l’aide de ses sœurs. Sa vie sombre dans le chaos du jour au lendemain, mettant sa famille dans la ligne de mire d’un baron de la drogue.

NOTRE CRITIQUE
Ce mois d’avril est assez calme pour tous les sériephiles, heureusement, Netflix arrive à la rescousse avec une nouvelle production originale française. Mais parfois, il vaut mieux se laisser partir qu’être sauver..
Si on ne juge que par les statistiques, cette nouvelle série Jusqu’ici tout va Bien est un succès. Déjà 7,5 millions d’heures de visionnages en moins d’une semaine sur Netflix. Mais pour une fois, les chiffres mentent. Car de l’autre côté du miroir, se trouve tout un paquet de défauts, et quelques polémiques. Dès son lancement, le projet a été vivement critiqué sur les réseaux sociaux à cause d’un certain nombre de clichés sur la communauté maghrébine, ou plus généralement la banlieue. Et tenez-vous bien, la plupart de ces critiques sont fondées. La série balance un millier de stéréotypes sur la table, très maladroitement, c’est certain. Car Nawelle Madani semble empreinte de bonne volonté pour mettre en avant les quartiers. Mais force est de constater qu’elle le fait de la mauvaise des manières. En réalité, il y a une totale incompréhension du genre dans cette série, la showrunneuse tente d’invoquer les grands classiques du cinéma de Scorsese ou Coppola, mais sans assimiler les messages. Tout est à côté de la plaque, et on force continuellement sur le côté dangereux, viril, puissant de ces barons de la drogue. Dans la parfaite continuité de la série Validé..

Les épisodes s’enchaînent et on cherche constamment à trouver des excuses à ces gangsters. Avec le fameux ‘on n’a pas eu le choix, nous‘, on le fait pour la daronne, comme dirait une célèbre marque de paris sportifs qui sévit déjà dans les quartiers. Jusqu’ici tout va Bien avance à contre-courant et prend des envolées scénaristiques parfois fantasmées, malgré des thématiques intéressantes. Le racisme, la discrimination, la marginalisation des quartiers, les médias, le divorce.. Des sujets forts, mais qui seront traités avec un angle parfois trop stéréotypé, ce qui annihile toutes tentatives d’analyse. Heureusement, on trouve de bons acteurs au casting, avec d’ailleurs un casting féminin brillant sur le devant de la scène. Les femmes sont à l’honneur durant toute la série et c’est une bonne chose. Les moments de vie et du quotidien sont également appréciables. Finalement, Jusqu’ici tout va Bien raconte mieux la vie lambda que les affaires de trafic de drogue.. Enfin, l’humour (qui est censé être le premier métier de Nawelle Madani) est irrégulièrement efficace. Mais pour sa défense, ce n’est pas facile quand on développe un thriller policier.
EN DEUX MOTS
Cette première saison de ‘Jusqu’ici tout va Bien’ est un concentré de clichés sur les banlieues, les adolescents, ou les médias, qui se laisse porter par un scénario creux et problématique. Tout n’est pas à jeter, mais difficile de se réjouir de l’arrivée d’une saison 2..
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