SYNOPSIS
Dans l’Algérie de 1516, le pirate Aroudj Barberousse libère Alger de la tyrannie des Espagnols. Il prend le pouvoir sur le royaume. Selon la rumeur, il aurait assassiné le roi Salim Toumi, malgré leur alliance.

Contre toute attente, une femme va lui tenir tête : la reine Zaphira. Entre histoire et légende, le parcours de cette femme raconte un combat, des bouleversements personnels et politiques endurés pour le bien d’Alger.

NOTRE CRITIQUE
Une affiche splendide et un synopsis qui ne peut que donne envie, il n’en faut pas plus pour se rendre au cinéma et découvrir cette merveille de 2023. Le premier film d’Adila Bendimerad et de Damien Ounouri a tout pour plaire et figurera parmi les meilleurs de cette année.
En 1516, l’Algérie est aux mains des Espagnols, mais elle va connaître un basculement dans son histoire avec l’arrivée d’un pirate. Détrompez-vous, ce nouveau long-métrage n’est pas un énième film de guerre historique contant les conquêtes d’hommes victorieux. Au centre de ce récit, nous allons suivre le parcours du combattant de la fascinante Reine Zéphira, un personnage féminin captivant au milieu d’une arène masculine qui se fissure. Entre légendes et faits historiques, La Dernière Reine envoûte son audience par une narration romanesque mêlant histoire avec un grand H et fiction. Quelques batailles viennent parfumer le récit, mais elles seront anecdotiques face à la puissance tragique du scénario. Superbement mis en scène tout du long, ce nouveau film algérien caresse la rétine avec des plans frisant parfois la perfection des plus beaux tableaux du Louvre. De la dramaturgie à la pelle qui donne le rythme pendant deux heures de visionnage, tout en enchaînant les actes avec toujours plus de désir.

Le casting est somptueux, on retrouve Adila Bendimerad derrière et devant la camera avec le rôle principal. Elle excelle dans les deux fonctions, et son personnage au destin tragique remet également les femmes au cœur de l’histoire. Puis, tout un tas de noms connus viennent parfaire la performance globale : Nadia Tereszkiewicz ou encore Dali Benssalah en tant que pirate impitoyable. Les costumes et les décors nous plongent dans ce Alger du 16e siècle, tout est léché et c’est assez impressionnant pour un premier long-métrage. Acte après acte, La Dernière Reine déploie avec simplicité et efficacité son récit. Son côté didactique n’est pas un obstacle, car le tout est porté par une ambition cinématographique folle. Difficile de trouver des défauts à ce beau projet tant il est bien réalisé et tant il sera important pour le cinéma algérien. Il raconte un autre fragment de l’histoire de ce pays, tout en restant accessible et divertissant. Un parfait équilibre, qui fait de ce projet, notre coup de cœur de l’année. Déjà.
EN DEUX MOTS
Majestueux, brillant et divertissant. Le film ‘La Dernière Reine’ navigue entre légendes et histoire algérienne pour le meilleur du cinéma. À ne pas manquer, car ce sera certainement l’un des tops films de l’année 2023
4,5
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