CRITIQUE | SERIE

FALLOUT : une première saison Okey dokey

Critique | Après avoir captivé les joueurs de PlayStation, PC et Xbox, le projet Fallout s'invite une nouvelle fois dans notre salon, mais sur Amazon Prime Vidéo, déployant toujours son univers atypique. Une première saison qui fait déjà parler d'elle.

SYNOPSIS


Après une tragédie nucléaire dévastatrice, les rescapés « chanceux » trouvent refuge dans les Vaults, des abris anti-atomiques érigés pour préserver l’humanité en cas d’apocalypse. Deux siècles plus tard, une jeune femme quitte le Vault 33 et se lance à la surface, à la recherche de son père dans un monde ravagé et hostile.

© Fallout

Fallout, une série télévisée dramatique post-apocalyptique américain de Geneva Robertson-Dworet et Graham Wagner. Cette adaptation de la franchise de jeux vidéo de rôle, originalement développée par Interplay Entertainment et maintenant sous l’égide de Bethesda Softworks, transporte les spectateurs dans un monde dévasté par l’apocalypse.

NOTRE CRITIQUE

Fallout est déjà le deuxième record d’audience pour Amazon Prime Vidéo, le premier étant toujours Rings of Power (n’en déplaise aux aigris qui ont critiqué).

Les chiffres sont excellents, mais qu’en est-il de cette série généreusement marketée. On peut déjà dire que l’univers du jeu vidéo est parfaitement exploité. Si vous etes un fan absolu de Fallout sur console, vous devriez retrouver toutes les références visuelles du jeu vidéo, car chaque fil est tiré dans ce projet et donne lieu à une belle inventivité sur un matériau de base plein de potentiel. Les premiers épisodes sont excellents, on se laisse volontiers emporter par l’impertinence de la série qui tantôt offre du gore façon The Boys, tantôt de l’humour façon Peacemaker. On observe une vraie bonne mise en place de l’intrigue, qui annonce plein de rebondissements pour les futurs épisodes : que se passe-t-il à la surface ? Que se passe-t-il dans l’abri 31 ? Pourquoi une bombe atomique a littéralement explosé Philadelphie ? On a de quoi faire quand même. Et pourtant, on se lasse aussi très vite de Fallout. Les enjeux s’affaiblissent progressivement, l’humour perd en vigueur, l’intrigue peine à se développer et recourt à quelques raccourcis. À la manière de la série The Last of Us, on tombe rapidement dans une mécanique de mini-missions qui ressemblent davantage au jeu vidéo. Bref, un énorme soufflet (radioactif) qui retombe, mais qui retient sa chute totale jusqu’au dernier épisode, évitant ainsi une déception intégrale.

© Fallout

La force de la série est clairement incarnée par Ella Purnell. Son jeu et son personnage offrent une motivation supplémentaire aux spectateurs d’appuyer sur le bouton play (malgré les publicités intempestives, désormais). On veut retrouver cette protagoniste dans ses aventures en terres hostiles accompagnée par son attitude candide et innocente qui offre des moments d’humour assez savoureux. Avec son visage rond et ses yeux globuleux, c’est le parfait cosplay du personnage émerveillé par la découverte du monde pas si joli. Elle bonifie chaque rencontre et offre enfin un peu d’intérêt à Maximus, qui était très timide jusque-là. La série explore habilement le côté post-apocalyptique à travers Lucy, qui façonne chaque rencontre avec une dynamique de confiance. Comment faire quand on pense que tout le monde il est gentil, alors que tout le monde, il est méchant. D’ailleurs, elle porte le même prénom que la première australopithèques, *clin d’œil*. que La bande originale des années 50 est idéale pour accompagner ces moments d’aventure, mais elle s’efface progressivement au fil des épisodes, tout comme la tonalité de la série qui adopte un ton de plus en plus fade à mesure qu’une partie de l’intrigue se résout. Surtout quand les créateurs Jonathan Nolan et Lisa Joy n’arrivent jamais à créer de l’épique ou même de l’action. C’est drôle quand on met un ralenti et quelques effets gores, c’est moins efficace quand on a des gunshots mal montés. Reste alors quelques sympathiques costumes, fidèles au jeu vidéo, et le maquillage de Walton Goggins qui campe un semi-antagoniste pas révolutionnaire, malgré une ambiguïté très intéressante exploitée par les flashbacks.

A retrouver sur Prime Vidéo. Prime Vidéo

EN DEUX MOTS

Comme un jeu vidéo au niveau facile, Fallout perd de son intérêt au fil des épisodes, malgré un départ canon. Heureusement, le casting parfait d’Ella Purnell et le bon ton comique nous empêche de déconnecter jusqu’au boss final. On attend la suite, et on sera plus exigeant..

3

Note : 3 sur 5.


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