ÇA raconte quoi ?
Comme 90% des Juillettistes de 2021, Beckett passe ses vacances en Grèce. Et il n’est pas tout seul, il passe en réalité un séjour romantique accompagné de sa petite amie April. Leurs vacances vont malheureusement être perturbées par quelques manifestations politiques dans le pays. Du coup, notre petit couple va devoir effectuer un petit changement d’hôtel. Après une grosse journée bien épuisante, ils ont la bonne idée de faire la route en voiture de nuit. Vous l’avez deviné, ça va s’endormir au volant en quelques minutes..

L’accident est brutal, la voiture explose littéralement les murs d’une maison grecque au passage. C’est bien des américains ceux-là, même en vacances, il faut qu’ils cassent tout. April va tristement décéder durant cet accident. Beckett, quant à lui, est alors pris en charge par la police locale, qui semble d’ailleurs très courtoise. Très courtoise, jusqu’au moment où elle tente de l’assassiner. Beckett vient en fait de mettre le nez dans un sacré complot politique. Pour survivre, il va tenter de rejoindre l’ambassade américaine.. à pied.

Notre humble avis
Très compliqué de parler de ce film, tant il y a du bon comme du mauvais. Etant en ce moment de bonne humeur, la balance va sûrement pencher du bon côté, mais ce n’est pas vraiment grâce à John David Washington..
Beckett est ce qu’on pourrait appeler : un thriller/course-poursuite. Passé les trente premières minutes, nous allons nous lancer dans une course effrénée, véritablement découpée en plusieurs grandes étapes –un peu comme le Tour de France finalement. Un film façonné par une réalisation minimaliste, mettant en images un personnage principal perdu au beau milieu des montagnes grecques. Son objectif est simple : rejoindre le plus rapidement possible l’ambassade américaine. C’est un peu le principal défaut du film, c’est assez creux et on n’a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Ça frôle parfois même le ridicule sur certaines séquences.. Quand on voit John David Washington littéralement laisser son écharpe sur le chemin comme le petit poucet..

Pourtant, on reste captivé. L’histoire évolue très lentement sur la première partie du film, mais les courses-poursuites sont assez bien mises en scène. La tension est bien présente, sans pour autant nous asphyxier. Ferdinando Cito Filomarino (le réalisateur) accentue le phénomène de tension avec la musique, qui rappelle parfois des scènes de films d’horreur. Puis, l’intrigue se décante.. peut-être un peu trop d’ailleurs. On commence à comprendre tous les coups fourrés, et surtout à anticiper les prochains.. On sait tout de suite ce qu’il va arriver au bout de cinq minutes passées dans l’ambassade..

Et pourtant, encore une fois, on reste scotché à l’écran, en angoissant presque à la vue du sort de ce malheureux Beckett. Finalement, Beckett est un petit film qui fait largement le boulot. Notamment grâce à une réalisation minimaliste mais efficace, et une bande originale qui amplifie les scènes de tension. Dommage que John David Washington fasse du John David Washington, c’est-à-dire surjouer –comme dans Tenet. Le dénouement de l’histoire est par ailleurs assez confus. On nous balance la sauce en quelques minutes, avec la fameuse scène où le méchant explique son plan.. Bref, un thriller qui ne révolutionnera pas le genre, mais pourra largement satisfaire les abonnés Netflix.
En deux mots
De quoi décourager les milliers de touristes qui partent faire des photos Instagram à Santorin
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