ÇA RACONTE QUOI ?
Une fois n’est pas coutume, l’action se passe en Belgique. Shaïnez et son amie Liana se font régulièrement passer pour des escortes et dépouillent tout un tas de clients dans des hôtels prestigieux. Le genre de mecs qui commandent des femmes sur Vivastreet comme un menu Hooper sur Déliveroo. Pensant prendre de l’argent, elles ont en réalité volé un sac rempli de cocaïne au dernier client. Aïe, elles viennent de braquer un baron de la drogue apparemment, et pas le plus indulgent du pays.. Les conséquences arrivent dès le premier épisode..

Le trafiquant dépouillé kidnappe Shaïnez et réclame ses dix kilos de cocaïne en retour, mais pas que. Il s’avère que l’oncle de Shaïnez est un grand braqueur (d’où le titre de la série). Pour récupérer sa nièce, il va être contraint de réaliser un casse pour ce trafiquant belge. Il doit braquer un entrepôt rempli de drogues (pour changer) appartenant au gros bonnet du port d’Anvers. L’oncle Mehdi va devoir faire équipe avec Liana pour faire face à tous les grands acteurs du banditisme belge. C’est parti pour l’aventure !

NOTRE HUMBLE AVIS
Julien Leclercq est de retour avec un projet que l’on connait bien. Pour les anciens (de 2015, tah l’époque), Braqueurs (la série) est tout simplement la continuité du film éponyme. On connait donc un peu les personnages et on sait déjà qu’il va y avoir de l’action !
Effectivement, on est servi. Julien Leclercq nous donne à boire et à manger, il ne nous trompe pas sur la marchandise en tout cas. La série est la parfaite continuité du film, que cela soit sur le récit comme sur la réalisation et la mise en scène. Attendez-vous donc à de véritables scènes d’action explosives, avec des guns pour braquer et des voitures pour tout défoncer. Des épisodes blindés de testostérone et d’action, Julien Leclercq maitrise parfaitement son sujet et c’est extrêmement jouissif sur l’intégralité de la saison. Il devient peut-être même l’une des références francophones dans le genre. Donnez-lui les moyens et il est capable de faire de grandes choses.

Netflix vient de lui donner les moyens, c’est donc sans surprise que l’on enchaine assez aisément les six épisodes de cette série. Mais on ne regarde pas cela seulement pour l’action, le scénario est tout aussi prenant. On retrouve évidemment le personnage principal du film Mehdi, ainsi que sa troupe de braqueurs aguerris. Niveau acting, tout le monde répond présent et c’est un réel plaisir de retrouver le talentueux Sami Bouajila dans le rôle principal. Concernant le scénario, Julien Leclercq prend vraiment le temps d’installer le contexte (même si c’est globalement assez simple à comprendre) et surtout d’introduire les personnages. Cela va lui permettre par la suite de jouer avec les codes des films de Gangsters. Un grand fan de Scorsese semble se cacher derrière la caméra de cette série, car on retrouve une atmosphère, une ambiance, des références qui sortent tout droit des plus grands classiques du cinéma comme Casino ou Les Affranchis. Notamment dans l’approche familiale et avec les règlements de comptes expéditifs et violents.

C’est finalement tout ce qu’on demande à cette série. Une remise au goût du jour des films de mafia, avec de l’action pour assaisonner six épisodes d’une heure. La série ne se fixe d’ailleurs aucune limite, c’est un condensé de rebondissements de la première minute à la dernière. Pas beaucoup de baisses de rythme, et on monte crescendo en tension pour terminer sur un ultime épisode carnagedesque -ce mot n’existe pas. En résumé, la série Braqueurs plaira à tous les amoureux du genre Action et/ou Gangster. Malheureusement pour elle, elle est lancée au pire moment : en même temps que Squid Game !
EN DEUX MOTS
On ne nous ment pas sur la marchandise, les mecs braquent tout ce qui bouge.
3,5
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