ÇA RACONTE QUOI ?
The Book of Boba Fett est un spin-off de The Mandalorian centré sur les aventures du légendaire chasseur de primes et de la mercenaire Fennec Shand. Après s’être hasardés dans les bas-fonds de la galaxie, tous deux reviennent au milieu des dunes de Tatooine pour y revendiquer le territoire autrefois dirigé par Jabba le Hutt et son syndicat du crime.

Boba Fett va devoir trouver sa légitimé auprès des personnages dirigeants de Tatooine, affronter des jumeaux Hutts (cousins de Jabba) qui réclament le pouvoir ainsi que tous ceux qui ne veulent pas de son autorité.. Autant vous dire qu’il a pas mal d’ennemis. Mais il a également le bras long, et quelques amis de haut rang risquent de rejoindre sa quête..

NOTRE HUMBLE AVIS
Lors d’une séquence post-générique de l’épisode final de The Mandalorian, Disney annonce le retour de cet antagoniste bien connu pour une série qui lui sera entièrement dédiée. Il faut dire que ses apparitions dans ces quelques épisodes étaient très réussies et annonçaient un avenir radieux pour ce personnage au physique imposant.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on comprend un peu pourquoi la promo s’est faite aussi discrète. Disney avait-il présagé le naufrage de cette série ? C’est possible –c’est même sûr en fait. Bien que cette série ne soit pas catastrophique, on ne peut pas dire qu’elle soit non plus géniale et aussi entraînante que ses prédécesseurs. Alors pourquoi ça ne marche qu’à moitié ? Premièrement, Boba Fett on s’en fiche un petit peu. Encore un personnage qui se suffisait à lui-même dans l’univers cinématographique et qui n’aurait peut-être pas du revenir tout court. Même les showrunners s’en fichent royalement. Le personnage éponyme de la série est littéralement absent de deux longs épisodes.. Boba Fett, on ne sait pas quoi en faire. C’est un personnage qui va parler, parler et beaucoup trop parler pour au final ne pas faire grand-chose.

Là où la série arrive tout de même à être intéressante, c’est quand elle essaie d’en faire quelque chose de différent. Nous pensions voir un Boba Fett badass et prêt à assouvir sa vengeance, mais il n’en est rien. La série a l’intelligence d’aller à contrepied des attentes en proposant une histoire un peu plus humaine aux tournants inattendus. Voir un Boba Fett avec de grosses failles physiques était un parti-pris intéressant, et son évolution reste relativement honorable. C’est sur la narration que la série se plante royalement. Très compliqué de cerner les enjeux, ni même de savoir où la série compte aller. L’écriture n’arrive pas à gérer ses flashbacks, et crée un déséquilibre dans le rythme de la majorité des épisodes. Des séquences n’ayant parfois pas leur place dans un Star Wars, comme la fameuse course-poursuite en Speeders Vespa pilotés par des jeunes millenials androïdes tout droit sortis de l’univers d‘Alita (ironique quand on sait que Robert Rodriguez a réalisé l’épisode et que Disney ne lui a toujours pas donné de feu vert pour tourner la suite de son propre film.) .

L’entièreté de la série fait très « cheap ». Beaucoup de recyclage de décors, il serait peut-être temps de voyager un petit peu dans des contrées plus éloignées et exotiques. Niveau personnages, c’est sympathique. Fennec Shand, bien que parfois trop en retrait, fait du bon travail. Mais c’est à partir de l’épisode 5 que les choses prennent une tournure assez inattendue. Regardons-nous un nouveau chapitre du livre de Boba Fett ou bien un épisode de The Mandalorian ? La narration est confuse et prouve à nouveau que Boba Fett n’est pas si intéressant que ça, et qu’il peut facilement se faire voler la vedette par un autre personnage –un épisode d’ailleurs magistralement filmé par Bryce Dallas Howard qui, on l’espère, aura un jour l’honneur de se retrouver à la barre d’un grand projet Star Wars. C’est le même constat avec l’épisode 6 de Dave Filoni, caverne d’Ali Baba de fan service bien placé et toujours raccord avec l’histoire de The Mandalorian. Certains penseront que c’est trop et que ces différents caméos auraient pu être dispensables, mais leurs apparitions sont selon moi assez logiques. Notamment lors de l’arrivée d’un antagoniste bien connu de l’univers de Clone Wars.

La fête ne pouvait pas durer, les showrunners décident de terminer la série sur un épisode riche en action, mais aussi (et surtout) d’une grande débilité. Robert Rodriguez nous prouve une dernière fois qu’il n’a pas sa place dans cette saga. Peu de surprises, de la précipitation et une fin assez bâclée concernant certains personnages. Une fois la série terminée, on a toujours un peu de mal à saisir où elle voulait se diriger. Même si c’est largement regardable et que les belles images de notre galaxie lointaine nous caressent la rétine, cela ne suffit pas à nous emporter dans cette histoire maladroitement construite. C’est dommage, mais au moins les bases de la prochaine saison de The Mandalorian sont posées et on a hâte de voir tout ça !
EN DEUX MOTS
Énième spin-off dans le spin-off pas forcément indispensable, ce livre de Boba Fett ne restera pas dans les mémoires
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