ÇA RACONTE QUOI ?
En 1995, l’actrice Pamela Anderson et le batteur Tommy Lee se marient alors qu’ils se connaissent depuis seulement quatre jours, ils deviennent le couple le plus sulfureux d’Hollywood. Alors qu’ils font réaménager leur gigantesque villa, Rand Gauthier, un menuisier malmené par Tommy Lee, est laissé avec plusieurs impayés. Cette petite embrouille va générer bien des dégâts, car Rand Gauthier prépare la riposte dans l’ombre..

Pour se venger, il décide de cambrioler la maison du couple de stars. Bien inspiré, il repart avec un énorme coffre-fort contenant à la fois des armes de poing, des liasses de billets, mais aussi une mystérieuse cassette. Lors du visionnage, il découvre la sextape du couple tournée dans un endroit paradisiaque, lui vient alors une idée puérile : leaker la vidéo sur ce qu’on appelle Internet.

NOTRE HUMBLE AVIS
Le sujet est risqué, mais Disney Plus a choisi la bonne personne pour diriger cette mini-série. Craig Gillespie réussit à transformer un projet casse-gueule en véritable succès pop et engagé.
La série raconte une histoire bien réelle : le scandale de la sextape de Pamela Anderson. Pourquoi je ne cite pas Tommy Lee ? Parce que c’est malheureusement Pamela qui va subir toutes les conséquences directes de cette affaire, et la série souligne plusieurs fois la pression sexiste exercée sur elle. Craig Gillespie le démontre à travers une proposition intelligente, engagée et portant un œil critique sur ces années 90′ polluées par les scandales hollywoodiens, le tout bien amplifié par l’arrivée d’internet. Une illustration ingénieuse de cette époque, que cela soit à travers les costumes, les références, mais aussi et surtout dans la mise en situation -rappelez-vous quand vous deviez brancher votre première box Wanadoo. Tout est habilement mis en lumière par une mise en scène efficace et une réalisation vitaminée de Craig Gillespie. À l’image de son remarquable (pas pour tout le monde) Cruella, il apporte une touche pop extrêmement satisfaisante à ce récit. On y retrouve sa caméra à l’épaule, ses zooms sur les faciès de ses personnages et une bande originale toujours entêtante.

La mini-série s’éloigne assez rapidement du biopic classique pour laisser place à cette intrigue bien ficelée, avec toutes les conséquences que cela génère. Les personnages subissent la situation chacun à leur manière, mais c’est bien Pamela Anderson qui reste au cœur du sujet. Les différentes étapes qu’elle va traverser (que cela soit sur le plan de sa carrière, de l’intime ou de la vie de famille) apportent une note très touchante au personnage. Impossible de rester impassible, surtout quand cela est porté par une performance assez épatante de l’actrice Lily James (Sebastian Stan n’est pas trop mal non plus). Les deux acteurs sont d’ailleurs méconnaissables dans cette série, c’est assez bluffant. Pam and Tommy interroge également sur les dommages collatéraux de ce fameux ‘internet‘, le cas Pamela Anderson étant un préliminaire à tout ce qui suit. Un vol de cassette et un site web avec un temps de chargement de 2min peuvent détruire une vie, imaginez quand vous exposez votre vie sur les réseaux sociaux -sa fé réflaichir.
En résumé, Pam and Tommy est une mini-série surprenante et parfaitement pilotée par Craig Gillespie. Une première partie trash et vulgaire pour finalement plonger dans un drame touchant et critique sur la pression subie par l’actrice –encore aujourd’hui. Tout cela est cependant à nuancer, car Pamela Anderson n’a encore une fois pas donné son consentement pour ce projet..
EN DEUX MOTS
Une mini-série traitant à la fois de l’avènement d’internet, tout comme du premier scandale de sextape hollywoodien. C’est à la fois nostalgique comme critique. Au fil des épisodes, la série se mue en véritable drame touchant, mettant en lumière une Pamela Anderson poignante et torturée par la violation de sa vie privée
3,5
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