CRITIQUE | SERIE

1899 : la croisière sature

Netflix redonne les commandes à Baran bo Odar et Jantje Friese pour un nouveau projet sensation sur la plateforme. Après le succès non négligeable de 'Dark', les showrunners proposent aujourd'jui un nouveau labyrinthe en plein océan. Notre critique de '1899'.

ÇA RACONTE QUOI ?

La série suit les circonstances mystérieuses du voyage d’un bateau d’immigrés d’Europe navigant vers New York. Les passagers sont tous d’origines différentes, mais partagent les mêmes rêves et espoirs quant au nouveau centenaire et à leur avenir à l’étranger.

Lorsqu’ils découvrent un autre navire à la dérive en pleine mer, disparu depuis des mois, leur voyage prend une tournure inattendue. Ce qu’ils trouvent à bord va transformer leur voyage vers un monde meilleur en une véritable énigme cauchemardesque, révélant des liens entre chacun des passagers, entremêlés dans une toile de secrets.

NOTRE HUMBLE AVIS

À l’abordage, mon capitaine. Nous revoilà en plein labyrinthe mental avec le retour du duo Baran bo Odar et Jantje Friese, papa et maman de la série Dark, sortie elle aussi sur Netflix.

Cette dernière s’est d’ailleurs affirmée avec le temps comme l’un des meilleurs projets de la plateforme svod. Nous embarquant pendant trois saisons dans un scénario aussi intrigant qu’efficace, malgré sa complexité. Un condensé d’ambition en 2017, on pouvait donc s’attendre à un projet tout aussi audacieux pour 2022 avec 1899. Pour cette nouvelle proposition, les showrunners nous isolent en pleine mer, mais très vite le scénario dévoile ses dessous avec des phénomènes qui semblent d’abord paranormaux. Connaissant notre duo de créateurs, impossible d’en rester là, il y a anguille sous roche. Effectivement, et au fil des épisodes, l’intrigue arbore tout ce que le duo affectionne : labyrinthe mental, disparitions inopinées et boucle temporelle. Pourtant, tout est un degré en dessous de leur précédent projet.. Le scénario, bien trop dense, perd vite en endurance et en pertinence. Les scénaristes tentent d’intégrer plus d’esprit critique en traitant notamment divers sujets comme l’intégrisme ou le fanatisme religieux, mais souvent avec trop peu de subtilité. L’intention est bonne, la manière beaucoup moins.

Le casting de la série se révèle aussi décevant, même si Emily Beecham arrive à sortir son épingle du jeu dans le rôle principal. La multiplication des personnages dessert complétement le récit, là où c’était totalement l’inverse dans Dark. 1899 est bien trop clinique pour susciter la moindre émotion. Impossible de s’attacher à ces personnages trop déboussolés et sans identité. On ne peut que constater leur périple dans cet épais brouillard sans avoir une once d’empathie. À peine le premier épisode passé, on enchaîne les longueurs, alors que la série n’a même pas commencé à raconter. Bref, une mauvaise entrée en matière, trop aseptisée, qui ne réussit même pas son climax, car trop peu d’éléments nous permettent de comprendre les enjeux. Au final, 1899 est un tourbillon d’ennui en pleine mer et c’est très décevant quand on sait que Dark l’a précédé. On peut tout de même attendre mieux pour la deuxième saison, c’est le seul petit espoir que l’on garde après visionnage.

EN DEUX MOTS

Bien loin de la perfection de ‘Dark’, cette première saison de ‘1899’ parait déjà trop confuse et beaucoup moins efficace, malgré sa dimension critique plus développée. On s’ennuie à chercher le pourquoi du comment et les showrunners ne nous récompensent pas vraiment au fil des épisodes. 

2

Note : 2 sur 5.

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