KNOCK AT THE CABIN : toc ! toc ! le vrai retour de Shyamalan

SYNOPSIS

Tandis qu’ils passent leurs vacances dans un chalet en pleine nature, une jeune fille et ses parents sont pris en otage par quatre étrangers armés de marteaux, pioches et autres accessoires en tout genre modifiés. Et ces derniers ne sont pas venus pour partager un Airbnb..

Ces quatre protagonistes leur imposent de faire un choix impossible. S’ils refusent, l’apocalypse est inéluctable. Quasiment coupés du monde, les parents de la jeune fille doivent assumer leur décision avant qu’il ne soit trop tard..

NOTRE CRITIQUE

Le réalisateur américain propose avec ce tout nouveau long-métrage une réflexion autour de la question de la foi (dans tous les sens du terme), mais aussi de son propre cinéma. Tout cela en 1h45, chrono en main. Difficile de faire mieux.

Pour faire simple, M. Night Shyamalan réussit ce qu’il avait loupé avec Old : un huis clos suffocant avec beaucoup de personnages et de l’intrigue jusqu’au dénouement. Knock At the Cabin jouit d’ailleurs d’une mise en scène bien plus efficace que son prédécesseur. Avec une cabane en bois oppressante de par sa décoration, ses couleurs, l’utilisation de l’espace par les protagonistes, mais aussi les muscles de Dave Bautista qui prennent toute la place. Et en extérieur, une forêt d’un vert vif, plein d’espoir et de liberté. Tout est réuni pour avoir une ambiance étouffante, mais en retirant les clichés violents du cinéma d’horreur. Les antagonistes ne sont pas menaçants (enfin presque), ils cherchent à rallier ces inconnus à leur cause. Et c’est là que le film tape dans le mille. M Night Shyamalan oppose deux groupes qui cherchent à convaincre/persuader pour défendre leurs propos. Le spectateur se fera sa propre opinion au fil des minutes, mais toute cette intrigue gravite autour de la foi, des croyances, d’une force supérieure qui pourrait nous guider face à nos décisions les plus importantes.

Avec l’ensemble de ces ingrédients, on retrouve les saveurs d’un M. Night Shyamalan inspiré, qui propose ici un long-métrage court, rythmé et terriblement efficace pour les fans de huis clos. Le casting est remarquable, même si on retiendra plus particulièrement Jonathan Groff et la très jeune Kristen Cui. Face à eux, la montagne Dave Bautista. Aucun autre acteur n’aurait pu remplir aussi bien ce rôle que lui –et ses trapèzes obstruant la lumière du jour. La gestion des flashbacks est également très bonne, le réalisateur disperse quelques moments de vie entre chaque séquence pour donner du volume à cette famille et à leur situation actuelle. On avance petit à petit avec eux, on devient anxieux, et on s’accroche à tous les indices laissés au passage par le cinéaste. Et pour une fois avec M. Night Shyamalan, il n’y aura pas vraiment de plot twist, car la conclusion ne donne finalement raison à personne. Tout est envisageable si l’on y repense. En questionnant cette notion de foi, ce vrai/faux constant, le cinéaste réussit un tour de force aligné avec les problématiques de notre époque. Le tout conclut par une scène en musique magnifique, où toute la pression est relâchée, malgré les événements.

EN DEUX MOTS

4

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